Aveugle, un retraité accuse son ex-aide-soignante d’extorsion

Un retraité de 68 ans, qui a perdu la vue très jeune, allègue avoir été victime d’extorsion. Cet habitant de Beau-Bassin accuse son ex-aide-soignante de lui avoir soutiré plus de Rs 100 000, sous la menace, durant ces deux dernières années. Le jeudi 6 janvier, la Criminal Investigation Division de Beau-Bassin a interpellé la suspecte, son fils et son époux dans cette affaire. Ils nient les faits et ont été autorisés à partir.

C’est accompagné d’un proche que le sexagénaire s’est rendu au poste de police le mercredi 5 janvier. Dans son récit aux policiers, il a soutenu qu’il y a plusieurs années de cela, une dame est venue travailler chez lui comme aide-soignante. Cette dernière s’occupait de lui et de son frère. En 2004, celle-ci a cessé de travailler après qu’elle soit elle-même tombée malade.

Aux dires du retraité, il y a dix ans environ, la dame a repris contact avec lui. Elle lui réclamait des sommes d’argent. Il refusait, mais elle le menaçait. En plusieurs occasions, il a effectué des retraits de Rs 5 000, Rs 15 000 et Rs 20 000 pour les lui remettre. « Mo pou fer touy twa, mo pou fer kraz to lakaz ek fer bat twa ou enlev twa avek to frer », proférait-elle en cas de refus. Craignant pour sa sécurité, l’habitant de Beau-Bassin dit avoir informé un chauffeur qui l’a conduit à La-Tour-Koenig où un homme est venu récupérer Rs 15 000.

Le 5 janvier dernier, la dame l’a une nouvelle fois contacté. Las de cette situation, il a décidé de ne plus se taire. C’est ainsi qu’il l’a dénoncée à la police. Jeudi, la CID de Beau-Bassin a procédé à l’interpellation de trois personnes. Ces derniers sont des membres d’une même famille, dont l’ancienne aide-soignante âgée de 64 ans. Entendus par le sergent Ram et ses hommes, ils nient avoir extorqué le retraité. La dame, qui est souffrante et se déplace à l’aide de béquilles, a expliqué qu’après être tombée malade et avoir arrêté de travailler pour le sexagénaire, ce dernier avait pour habitude de leur envoyer des cadeaux et quelquefois des sommes d’argent. « À aucun moment, je ne l’ai menacé pour avoir de l’argent », devait-elle préciser.

Au terme de ses explications, la famille a été autorisée à partir par le SP Bansoodeb qui supervise cette enquête.