Les habitants de Sorèze se retrouvent avec un terrain déboisé et un potentiel glissement de terrain. Rapport en main, les résidents du morcellement à flanc de montagne essaient de trouver une solution auprès des autorités guère réceptives pour l’heure.
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Ils se sont regroupés au sein de la Sorézia Welfare Association. L’organisation réunit les résidents du morcellement Sorèze, qui se sentent particulièrement concernés par un risque de glissement de terrain et de coulées d’eau et de boue lors des prochaines pluies torrentielles. Les membres de l’association avaient acheté leurs terrains en bordure de la réserve de la montagne.
« Sur le flanc de cette montagne, il y avait autrefois beaucoup d’animaux et de nombreux plants. Hélas, la déforestation (NdlR, afin de réaliser des projets immobiliers) a causé beaucoup de tort. Je me demande comment la terre va-t-elle pouvoir retenir l’eau venant des sommets, maintenant qu’il n’y a plus d’arbres sur cette partie de la montagne » nous a expliqué Sheila (prénom modifié), une habitante.
Selon les images recueillies par nos photographes, il n’y a pas de ‘retaining wall’ et selon les résidents, depuis le début de l’année, le promoteur en question a déserté les lieux. Ils ne savent plus vers qui se tourner pour trouver réparation.
À la rédaction d’Xplik ou k, nous avons reçu des rapports du ministère des Infrastructures publiques et du Transport, réalisés avec la collaboration de la Japan International Cooperation Agency. Ce rapport démontre les endroits potentiellement à risque pour les constructions et où l’on peut craindre de possibles glissements de terrain.
Certains documents précisent que l’endroit est potentiellement dangereux pour tout type de construction. Les habitants se demandent alors comment un promoteur a été autorisé à entreprendre de tels travaux à cette altitude.
Depuis, les inondations causées par le cyclone Berguitta, les habitants se sont concertés pour trouver une solution à leurs problèmes. « Les eaux de pluie et de ruissellement venant de la montagne commencent à faire beaucoup de dégâts. La situation empire avec la déforestation de cette partie de la montagne. Comment ferons-nous lors des prochaines averses ? » demande consterné Henri, un autre habitant.
Les autorités pas concernées
Étonnante, la réaction des autorités, notamment du ministère des Infrastructures publiques, où la rédaction n’a eu aucun retour. Au ministère de l’Environnement, un préposé nous a répondu que « cela ne les concernait pas ». Nous nous sommes donc tournés vers le ministère du Logement et des Terres. Dans le doute qu’il y ait eu empiètement sur la réserve de la montagne, notre rédaction s’est tournée vers le département des Bois et Forêts du ministère de l’Agro-industrie. Les inspecteurs prévoient une visite sur le site pour vérifier les limites du terrain en question et voir où il y a violation de la législation.
Selon la Forests and Reserves Act, les officiers concernés pourraient prendre des mesures préventives et replanter des arbres afin d’empêcher toute érosion (catastrophique) des terres.
Toutefois, il importe de noter qu’il y a de plus en plus de constructions réalisées en bordure de la réserve ainsi que sur les flancs de montagne. À croire que les autorités ne se soucient guère des répercussions de ces constructions qui provoquent des coulées d’eau torrentielles qui étaient autrefois absorbées, canalisées par les arbres et autres voies naturelles qui ont été supprimés par les promoteurs immobiliers.
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