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Utilisation de la bagasse: le CEB paiera Rs 55 M aux centrales électriques

À qui profitent les nouveaux tarifs pratiqués sur la bagasse ? Les prix sont passés de Rs 25 la tonne à Rs 270, mais les planteurs ne sont pas satisfaits pour autant.

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Les voisins réunionnais des planteurs locaux perçoivent Rs 1 500 la tonne de bagasse et les usines la vendent à Rs 2 000 aux horticulteurs. De l’autre côté, les estimations sont en faveur des Independant Power Producers (IPP). Pour les centrales thermiques utilisant la bagasse pour produire de l’électricité, les nouvelles mesures leur rapporteront environ Rs 55 millions annuellement, contre Rs 30 millions auparavant. Les IPP injectent 363 GWh d’électricité sur le réseau du Central Electricity Board (CEB) annuellement. Ils ont ainsi droit à 50 % du Bagasse Transfer Price Fund que le CEB paye annuellement. Ce qui représente environ Rs 30 millions, le reste allant à la catégorie millers and planters (12 %) et aux petits planteurs (38 %). Les IPP touchent cet argent pour une bagasse qu’ils ne produisent pas et qu’ils obtiennent gratuitement des planteurs. Les mesures qu’a annoncées, il y a quelques semaines, Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie, leur permet d’obtenir des sommes supplémentaires. « Pour ceux qui produisent moins de 60 tonnes, le CEB va devoir injecter Rs 65 millions additionnelles, révèle une source proche du dossier, en y rajoutant les plus de 60 tonnes, cette somme devrait passer à Rs 85 millions. » Quelle partie de cet argent reviendra aux IPP ? « Au moins 25 de ces Rs 85 millions leur reviendront », assure notre source. Ajoutée aux Rs 30 millions que les IPP touchaient déjà, le total passe à Rs 55 millions, pas loin du double. La communauté des planteurs s’inquiète également d’une autre annonce du ministre de l’Agro-industrie : une nouvelle ponction du Sugar Insurance Fund Board (SIFB). « Il y avait déjà eu une ponction one-off du SIFB en mai dernier qui a coûté Rs 1 milliard alors que le fonds contient un total de Rs 5 milliards », confie notre source. Cette première ponction ayant siphonné 20 % des fonds du SIFB, la deuxième, qui devrait être comparable à la première, inquiète. D’autant que cela prend du temps avant que de telles sommes ne soient cumulées. Les planteurs y contribuent environ Rs 400 millions annuellement pour une prime d’assurance générale et une prime d’assurance incendie. « Si on continue sur cette lancée, on risque de dilapider ces fonds rapidement », s’inquiète notre source.

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