Usurpation d’identité numérique: un phénomène facilité par la technologie

La technologie est un moyen facile pour voler l’identité d’un utilisateur. La plupart du temps, les malfaiteurs s’emparent des données personnelles pour commettre des crimes tels que des fraudes. Nadeem Hosenbokus, consultant en informatique, parle de ce phénomène grandissant. L’usurpation d’identité ne cesse de prendre de l’ampleur. L’accès facile aux divers outils informatiques y contribue grandement. Nadeem Hosenbokus, consultant en informatique, explique que cela se produit lorsqu’un individu se sert des données personnelles d’un utilisateur à son insu pour commettre des délits. « Des personnes malintentionnées volent des renseignements confidentiels et sensibles tels que des informations bancaires, nom, adresse résidence, adresse électronique, numéro de téléphone, les identifiants et des codes, entre autres, pour les utiliser à leur fin. Ils s’adonnent à cette pratique pour éviter de se faire épingler », indique notre interlocuteur. En se faisant passer pour quelqu’un d’autre par exemple, le voleur peut faire des dépenses effrénées, des fraudes ou harceler des gens, entre autres. Il nuit ainsi à l’image et la réputation de la victime. Le consultant en informatique cite l’exemple des réseaux sociaux. « Certains internautes partagent leur vie privée sur les réseaux sociaux, comme Facebook. Ils se positionnent alors comme des cibles vulnérables. Malgré eux, ils donnent certaines informations personnelles, comme leur adresse ou encore le nom de jeune fille de leur maman. Or, ces données sont souvent demandées par les banques, notamment pour l’octroi d’une carte de crédit », dit-il. Ceux qui se connectent à leur smartphone ou tablette tactile en public se mettent aussi en danger. Le wi-fi peut techniquement être contourné. Il existe aussi des « hackers », qui se connectent aux ordinateurs et smartphones en ayant recours à certains types de logiciel. De plus, il existe des appareils permettant de lire les PIN code sur les cartes de crédit. « Le voleur n’a qu’à positionner l’appareil à environ 10 cm de la poche ou sac de la victime pour obtenir ces données sensibles », ajoute Nadeem Hosenbokus. La technique du ‘phishing’, création d’un faux site web ou encore d’un faux profil sur une plate-forme de réseau social, est aussi privilégiée par des escrocs. « Le ‘phishing’ est une technique frauduleuse qui se fait par courriel électronique ou faux site web. Le voleur reproduit les éléments d’une entreprise ou d’une banque dans un courriel nous informant des promotions, de nouveaux services voire même le piratage de notre compte », explique l’informaticien. Ceux qui ne savent pas faire la distinction entre les plate-formes authentiques et les faux éléments, poursuit notre interlocuteur, « divulguent ainsi leurs mots de passe et informations bancaires. Le voleur a alors le feu vert pour effecteur des opérations sous l’identité de la victime. » Nadeem Hosenbokus conseille de se protéger. « Il est nécessaire de connaître les adresses électroniques de notre banque ou les entreprises avec lesquelles nous faisons régulièrement des transactions. Il faut également éviter de se connecter en public », recommande-t-il.