Fleuriot Charlot devait fêter ses 73 ans en octobre prochain. Discret et apprécié de tous, il a été violemment percuté à vélo, le 20 juillet à Camp Ithier. Sa disparition plonge toute sa famille dans une profonde douleur.
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C’est un véritable drame que vit la famille Charlot depuis la disparition brutale de Fleuriot, 72 ans, violemment percuté à vélo le 20 juillet à Camp Ithier. Il est décédé le lendemain. Les proches du septuagénaire, affectueusement appelé Ton Fleuriot, parlent d’une douleur vive, d’un vide incommensurable…
« Mon père vivait pour sa famille », raconte Presica, encore sous le choc de cette brutale disparition. Elle explique que malgré son âge avancé, son père était encore très actif. Il s’occupait de sa mère, âgée de 103 ans, avec l’aide de sa sœur. « Ma grand-mère, qui a 103 ans, vit chez une autre de ses filles. Elle est venue aux funérailles, mais elle ne saisit même pas ce qui s’est déroulé », raconte Presica.
« Si elle réalisait vraiment, elle ne l’accepterait jamais. Elle demande sans cesse ce que fait mon père, où il est passé… » dit-elle.
Pour sa part, l’épouse de la victime, inconsolable, n’a pas la force de parler. Fleuriot Charlot devait fêter ses 73 ans en octobre prochain. C’est une vie brisée, une famille blessée à jamais, et une mère centenaire qui attend, chaque jour, un fils qui ne reviendra plus.
La dernière fois que Presica a vu son père remonte au jeudi 17 juillet, jour de son anniversaire de mariage. « Ce jour-là, je suis allée le voir. Jamais je n’aurais cru que ce serait la dernière fois que je le verrais vivant… » dit-elle en sanglots. Elle ajoute : « Tout le monde le connaissait. Il adorait s’occuper de son petit potager, aller au bazar. Tous les dimanches, il allait à Flacq acheter des légumes. Le jour de l’accident, ma mère avait même essayé de l’en dissuader, mais il est quand même parti… »
Ce dimanche-là, quelques heures avant le drame, le destin a aussi voulu que la sœur de Fleuriot Charlot, venue spécialement de France, le croise dès son arrivée à Maurice. Un moment d’émotion qui s’est transformé en adieu. « Ma tante venait d’arriver de France. À peine sortie du transport, elle est tombée sur mon père. Elle l’a interpellé, ils ont partagé un café ensemble. Elle ne savait pas qu’elle le voyait pour la dernière fois », dit Presica, la gorge nouée. Ce qui devait être un séjour de retrouvailles s’est transformé en cauchemar.
Selon le rapport de police, l’accident a impliqué pas moins de quatre véhicules. Une voiture aurait dérapé, entraînant une série de collisions. Fleuriot Charlot, qui circulait à vélo, a été percuté de plein fouet. Une vidéo de surveillance devenue virale sur les réseaux sociaux témoigne de la violence de l’impact.
Transporté d’urgence à l’hôpital Dr Bruno Cheong, Flacq, le septuagénaire a été placé sous respiration artificielle à l’unité des soins intensifs, mais ses blessures crâniennes étaient trop graves. Le lendemain, il a poussé son dernier soupir, laissant derrière lui une famille anéantie par le chagrin. L’autopsie, pratiquée par le Dr Monvoisin, a confirmé la cause du décès.
Le jour de l’accident, trois autres personnes ont également été blessées, dont deux ont été admises à l’hôpital. Quant au conducteur soupçonné d’avoir provoqué la collision, il a été arrêté et présenté en cour de district de Flacq, sous une accusation provisoire d’homicide involontaire. Il a depuis été libéré sous caution. Les alcootests pratiqués sur tous les conducteurs se sont révélés négatifs.
L’enquête se poursuit, mais pour les proches de Fleuriot Charlot, aucune sanction ne pourra effacer l’absence de ce père aimant, humble et respecté.
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