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Diksha Jeewon Aubeeluck : une femme tout terrain

Elle a appris à danser en observant les chorégraphies dans les films en hindoustani.
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Elle est l’une des rares femmes spécialisées dans la plantation d’ananas. Diksha Jeewon Aubeeluck, 28 ans, est également instructrice de danse. L’ancienne dauphine de Miss India Worldwide Mauritius a eu l’occasion de partager la scène avec le chanteur indien Udit Narayan en 2020.

Femme entrepreneur spécialisée dans la culture d’ananas, instructrice de danse et coach de Zumba, ex-première dauphine de Miss India Worldwide Mauritius… Diksha Jeewon Aubeeluck multiplie les casquettes. À 28 ans, elle s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de sa vie avec son mariage religieux dans quelques jours (voir plus loin). 

Cela fait trois ans depuis que Diksha Jeewon Aubeeluck est cultivatrice d’ananas. L’habitante de Camp-de-Masque-Pavé est d’ailleurs l’une des rares femmes spécialisées dans ce domaine. Son père et ses oncles sont dans le même secteur d’activité. « Après mes études en communication à l’université de Technologie de Maurice, j’ai travaillé comme Media Planner. Au bout de trois ou quatre mois, j’ai décidé de changer de métier. Je ne me sentais pas à l’aise de travailler entre quatre murs », raconte-t-elle. C’est ainsi que son époux, Hans Aubeeluck, avec qui elle s’est mariée civilement le 21 octobre, l’encourage à se lancer dans l’entrepreneuriat. 

Diksha Jeewon et Hans Aubeeluck se sont mariés civilement le 21 octobre dernier.
Diksha Jeewon et Hans Aubeeluck se sont mariés civilement le 21 octobre dernier. 

Nouvelles compétences

Le champ d’ananas se trouve à Trou-d’Eau-Douce. Les employés de son père l’aident dans son entreprise. « Petite, j’observais mon papa dans la plantation d’ananas et j’ai appris les rudiments du métier. J’organise mes journées pour déterminer la mise en terre des boutures, la rosette de feuilles, l’arrosage et la récolte », dit-elle. À bord de son tout-terrain, elle se rend sur place pour veiller au bon déroulement des activités. 

En 2017, son père regardait la finale d’un concours de beauté à la télévision et il lui a dit : « Beti, amenn enn kouronn pou mwa osi. Mo anvi trouv twa laba. » Avant ce moment, confie la jeune femme, elle n’avait jamais pensé se présenter à un concours de beauté. « Je l’ai fait pour faire plaisir aux parents et je voulais qu’ils soient fiers de moi. »

Comme Diksha Jeewon Aubeeluck vient d’une famille traditionnelle, elle n’était pas à l’aise à l’idée de défiler en maillot de bain sur la scène d’un concours de beauté. Son choix s’est donc porté sur le concours Miss India Worldwide Mauritius en 2018. « Celui-ci promeut la culture indienne et travaille pour une bonne cause », fait-elle ressortir. 

Les préparatifs étaient intenses. Elle devait jongler entre son temps dans la plantation d’ananas et les répétitions de démarche, de présentation et l’art de parler en public. « Nalini Aubeeluck, la maman de mon époux, est actrice et ancienne présentatrice. Elle m’a beaucoup aidée à développer de nouvelles compétences. » 

À l’issue de la finale, Diksha Jeewon Aubeeluck est élue première dauphine, Miss Sari Queen et Miss Talent dans la catégorie de danse. « Ma chorégraphie sur la chanson ‘Oh Ho Ho Ho’ du film ‘Hindi Medium’ était fusionnée à un acte dramatique. Mon époux m’a aidée à pratiquer ma chorégraphie. »

Après avoir vu sa prestation, Nalini Aubeeluck lui propose de travailler pour son école de danse à plein temps. C’est ainsi que la femme entrepreneur devient également instructrice de danse et coach de Zumba pour le Nalini Aubeeluck Talent Studio. Elle anime, en sus, des classes de danse pour les enfants. 

Elle est instructrice de danse.
Elle est instructrice de danse. 

La danse dans le sang

Diksha Jeewon Aubeeluck dit avoir hérité de sa passion pour la danse de sa mère. « Quand j’étais petite, je fermais la porte de ma chambre et je me drapais d’un beau sari pour danser. Mes parents ont graduellement compris que j’étais douée pour la danse. » Toutefois, elle n’a pas suivi de cours. Elle a appris les mouvements en observant les chorégraphies dans les films de Bollywood. 

La troupe Nalini Dance Group livre des prestations dans divers événements. Diksha Jeewon Aubeeluck a notamment eu l’opportunité de livrer une prestation avec la troupe lors du concert du chanteur indien Udit Narayan, le samedi 29 février 2020, au Centre Swami Vivekananda, à Pailles. Le concert était organisé par MABB Events en collaboration avec Radio Plus et Le Défi Media Group. 

La première chanson, « Papa Kehte Hain », avait ému Diksha Jeewon Aubeeluck. « Les paroles m’ont fait penser à mes parents. C’est en partie grâce à leur encouragement que je partageais la scène avec un chanteur connu », dit la cadette d’une fratrie de trois. L’équipe d’Udit Narayan a apprécié les chorégraphies. « Elle m’a dit que je ressemblais aux actrices des séries télévisées indiennes », dit-elle avec le sourire. 

Outre la danse, Diksha Jeewon Aubeeluck pratique la natation et aime passer du temps avec sa famille.

La fête Divali sera encore plus spéciale

Divali 2021 se veut spéciale pour Diksha Jeewon Aubeeluck. Sa cérémonie d’application de henné se tiendra le 5 novembre, soit le lendemain de la fête de la lumière. Elle s’unira à l’amour de sa vie, Hans Aubeeluck. 

La jeune femme explique que d’habitude, pour Divali, elle se réveille très tôt pour aider à la préparation des douceurs. Son gâteau préféré est le « rasgullah ». « Dans l’après-midi, je vais mettre ma plus belle tenue traditionnelle pour distribuer les gâteaux, notamment chez les six frères de mon papa. Cette année, nous ferons une prière et préparerons les douceurs uniquement pour le ‘prasad’ (offrandes) », avance l’habitante de Camp-de-Masque-Pavé.

 

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