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Coupures électriques: la polémique enfle

Le ministère de l’Énergie et le CEB ont circulé des clichés sur la perturbation du 15 mars.
La fourniture en électricité a été perturbée dans diverses régions de l’île ces derniers jours. Mardi 15 mars, 30 000 foyers ont été privés de courant. Si le CEB met en cause les chauves-souris, cette thèse est réfutée par un ancien directeur de l’organisme. Le Central Electricity Board (CEB) se défend bec et ongles des récentes coupures. Selon l’organisme, « le réseau n’est pas vulnérable et les abonnés n’ont rien à craindre. » Or, depuis le dimanche 13 mars, plusieurs régions de l’île ont connu des coupures d’électricité. Lundi, la direction du CEB a assuré que des travaux étaient en cours. Le lendemain, 15 mars, quelque 30 000 foyers sur 430 000 abonnés de l’organisme sont plongés dans le noir pendant plus d’une demi-heure. Une partie du pays, du Sud à l’Ouest, en passant par le Centre jusqu’à Port-Louis était concernée. Gérard Hébrard, directeur général du CEB, attribue cette défaillance technique aux chauves-souris : « Aucun inconvénient n’est à signaler à ce stade. Le 15 mars, la panne a été causée par des chauves-souris.» S’appuyant sur des données techniques, le directeur du CEB affirme que c’est une ligne à haute tension, celle de Henrietta-Combo, qui est tombée en panne. Cette ligne de 66 kilovolts (KV) approvisionne les foyers du Sud, de l’Ouest et de la capitale. Évoquant la modernisation du réseau, le No 1 du CEB affirme que « les travaux pour rehausser le niveau sont en cours. Les techniciens travaillent d’arrache-pied sur les réseaux. Ce qui implique des coupures. »

Décentralisation du ceb

Le Dr Khalil Elahee, spécialiste de l’énergie, confirme que les chauves-souris peuvent perturber la fourniture d’électricité. « Les mammifères volants peuvent nuire, mais aucun problème de production n’existe. C’est lié à un problème de distribution. La solution serait la décentralisation du CEB afin d’inclure des énergies renouvelables sur le réseau. L’efficacité énergétique et d’économie énergie sont essentielles. » Toutefois, la thèse des chauves-souris est catégoriquement rejetée par un ancien président du CEB. Patrick Assirvaden affirme que ces mammifères peuvent causer des problèmes sur des lignes à « basse tension » et non à « haute tension ». Il réclame la vérité sur les récentes coupures, dont celle du 15 mars. « Les chauves-souris choisissent des lieux isolés comme Tamarin ou Rivière-Noire. La saison des fruits est derrière nous. Il n’y a plus de mangues, de letchis ou de longanes pour les attirer. Comment blâmer les chauves-souris alors que les régions de Mahébourg, Roches-Brunes, Albion ont aussi été pénalisées?» « Il existe un réel problème de fourniture électrique. La maintenance du réseau se fait-elle régulièrement ? Le réseau est surchargé. Il est temps de passer du 66 KV au 132 KV», insiste-t-il. Patrick Assirvaden fustige la direction du CEB. « Elle veut cacher la vérité. Elle doit s’expliquer. Ces derniers jours, nous avons connu un délestage partiel. Je crains que cela ne se produise. Avec les gros projets de développement (Heritage City, Smart Cities et le nouveau port), nous devons augmenter notre capacité. Le CEB utilise déjà sa réserve et a dû opter pour la turbine à gaz ».

La série noire

Les abonnés du Central Electricity Board ont exprimé leur frustration sur Facebook ces derniers jours, après les diverses coupures électriques survenues depuis dimanche dernier. Les régions de Coromandel, Beau-Basin, Albion, Goodlands ont été privées de courant pendant plus d’une demi-heure. Alors que la direction du CEB affirmait que la situation était sous contrôle lundi soir, une grosse panne a pénalisé 30 000 foyers le lendemain. Plusieurs régions du Sud, du Sud-Ouest, de l’Ouest jusqu’à Port-Louis, et du Nord ont été affectées. 48 heures plus tard, le 17 mars, des abonnés de la capitale ont été plongés dans le noir. Un technicien du CEB souligne que trois causes pourraient expliquer ces coupures : le câblage, la maintenance et la faute individuelle (appareil non déclaré). De son côté, Gérard Hébrard, General Manager du CEB, mettait en cause les chauves-souris. Mais qu’en est-il des autres jours ? « Des techniciens assuraient la maintenance du réseau. »

Un technicien électrocuté mercredi

Mercredi 16 mars. Un technicien du CEB d’une vingtaine d’années a été électrocuté dans l’Ouest. Il se trouvait sur son lieu de travail lorsqu’il a reçu une décharge électrique. Il a été transporté d’urgence dans une clinique des hautes Plaines-Wilhems. Son état de santé s’est amélioré. S’il est hors de danger, il est toujours sous le choc.

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