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Théo et Tessa : «Nous avons de la chance»

Théo et Tessa

Anges du Soleil intervient au quotidien en aidant les familles des cités ouvrières fragilisées des villages de Tamarin et de Rivière-Noire à sortir du schéma de la pauvreté générationelle, tout en favorisant la mixité sociale. Son arme : l’éducation et l’accompagnement des enfants et de leur famille. Découvrons les aventures de Théo, huit ans, et Tessa, sept ans.

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theo« Salut ! Je m’appelle Théo. Je connais Anges du Soleil depuis mes quatre ans. On était deux à rejoindre cette ONG, Taylor et moi. A présent, j’ai huit ans. Anges du Soleil me soutient dans mon éducation. Au début, j’avais des difficultés avec mon écriture. Aujourd’hui, je suis en CE2 à l’école Paul et Virginie à Tamarin, grâce à Sylvie, Vincent et les autres bénévoles de l’ONG. J’ai pu m’adapter à cette école et je me suis fait des amis. Mon meilleur copain s’appelle Rufus. Lors de cette aventure avec Anges du Soleil, j’ai beaucoup appris et j’apprends toujours. Je fais des activités intéressantes qui contribuent chaque jour à mon développement personnel. La chance m’a souri. Merci… Merci beaucoup Anges du Soleil », s’exclame Théo Jérôme, en faisant un magnifique dab.

Haut comme trois pommes, Théo est un enfant qui grandit avec l’accompagnement d’Anges du Soleil. Son père est chauffeur et sa mère travaille comme femme de ménage. Ces derniers, souhaitant offrir un meilleur avenir à leur enfant, ont intégré le programme d’accompagnement de l’ONG. Faute de moyens, cette opportunité que leur offre Anges du Soleil, ne pouvait mieux tomber. Depuis, ils avancent ensemble pas à pas vers demain.

tessa« Coucou ! Je suis Tessa et j’ai sept ans. Je suis scolarisée à West Coast International School à Cascavelle. J’avais trois ans lorsque je suis partie à La Case des Bambins (ndlr: Ecole Montessori à Rivière-Noire, partenaire éducatif de l’ONG Anges du Soleil.) J’étais très timide mais, aujourd’hui, j’ai confiance en moi et je parle l’anglais à merveille. Grâce au soutien d’Anges du Soleil, je fais mes preuves à l’école. Je suis très contente de cette opportunité que m’offre l’ONG », lance Tessa, sept ans, avec enthousiasme.

Tessa Jean Marie est la fille unique d’une mère célibataire. Elle habite la cité de Tamarin. C’est à trois ans qu’elle est repérée pour intégrer l’ONG Anges du Soleil. Depuis, elle y grandit à son rythme. Chaque jeudi après les heures de classe, elle se rend avec Théo au centre de jeunesse de Tamarin pour participer aux ateliers ludiques d’Anges du Soleil.


Mixité sociale : accompagnement de 150 enfants

mixite social

Les principes fondamentaux : la mixité sociale, la rencontre des cultures et la lutte contre la discrimination. Créée le 13 juin 2014, Anges du Soleil accueille environ 150 enfants, de deux à 16 ans, de tous horizons. Loin d’être dans l’assistanat, l’ONG aide les enfants à bâtir un avenir meilleur sur le long terme.

Une de ses actions est de scolariser des enfants dès la maternelle et de les suivre jusqu’à la fin de leur cursus dans des établissements francophones et anglophones. Elle les accompagne aussi par des activités extrascolaires avec un soutien psychologique et pédagogique. C’est ce qu’indique Sylvie Morgillo Gravil, la directrice exécutive d’Anges du Soleil, dont le siège se trouve à Tamarin.

Anges du Soleil a débuté avec deux enfants, Taylor et Théo. En cinq années d’existence, le nombre d’enfants monte en flèche. Donner la possibilité aux enfants d’accéder à une scolarité différente et sensibiliser les populations à la richesse d’échanges par la mixité sociale, c’est l’objectif d’Anges du Soleil, indique Gaëlle Ramalingum, l’assistante administrative de l’ONG. Et d’ajouter que des sessions d’éveil sont organisées pour les enfants entre trois et cinq ans. « À partir de neuf ans et tous les vendredis, les enfants participent à des ateliers,. »

« Ces sessions consistent à les rendre autonomes le plus tôt possible », affirme Sylvie Morillo Gravil.  Anges du Soleil effectue un suivi du cursus éducatif pour les enfants et adolescents issus de familles vulnérables afin de renforcer leurs capacités d’apprentissage. Elle s’attèle aussi à l’accompagnement des familles en les aidant à établir des règles de bon usage de vie au sein du foyer et de leur lieu d’habitation. La charte d’Anges du Soleil pour le choix des familles bénéficiaires :  zéro drogue, zéro maltraitance et zéro alcool. Au niveau du soutien psychologique et pédagogique, l’ONG inculque à ses bénéficiaires l’importance de se former sur le plan personnel pour mieux vivre individuellement, familialement et socialement.

Approche de proximité

Anges du Soleil apporte également une prise de conscience chez ses bénéficiaires en les informant sur les règles d’hygiène et les dangers de la malnutrition, entre autres. Elle les implique aussi dans la préservation de l’environnement et du respect de la nature. À savoir comment intégrer des réflexes et des habitudes de développement durable.

Grâce à des partenariats, des cours collectifs ou individuels sont donnés aux enfants d’Anges du Soleil par des professionnels en équitation, natation, danse, karaté, yoga, football et autres activités sportives et artistiques. Il y a aussi la créativité qui aide à donner confiance. « Les classes de théâtre et de musique permettent aux jeunes d’Anges du Soleil de s’exprimer, de développer leurs capacités et de démontrer leurs aptitudes naturelles, indique Sylvie Morgillo Gravil. En 2018, des cours de formation et des ateliers ont été offerts aux mamans dont les enfants fréquentent Anges du Soleil. »

Par ailleurs, la plus grande ambition de l’ONG est de trouver de nouveaux locaux accessibles aux enfants. En attendant, les ateliers ludiques se font au centre de Jeunesse de Tamarin, dépendant de la disponibilité de la salle.

Si Anges du Soleil compte quelque 25 bénévoles, dont des Mauriciens et des expatriés, l’ONG demande à toute personne qui souhaite faire une différence dans la vie des enfants des cités de l’Ouest, de bien vouloir la contacter.


Brin d’histoire

sylvieSylvie Morgillo Gravil est de Lyon. En 2009, l’ex-chef d’entreprise dans le prêt-à-porter haut de gamme dépose ses valises à Maurice. Elle a 39 ans et elle décide de changer de vie après une riche carrière dans le commerce. Ayant la fibre humanitaire, elle intègre des organisations non-gouvernementales en tant que bénévole. À son premier constat de la réalité mauricienne dans les quartiers vulnérables, elle fond en larmes. L’éducation est l’arme qu’elle utilise pour accompagner ces familles. Au fil du temps, son fort tempérament lui ouvre l’accès aux cités ouvrières de l’Ouest. Elle multiplie donc le travail de terrain. Aujourd’hui, elle connaît les lieux comme sa paume.

Il y a cinq ans, elle crée Anges du Soleil avec pour co-fondateurs François Demoor, Pascal Engeamme et Daniel Dietrich. Ils l’aident à professionnaliser la structure de l’ONG. Vincent Feuvrier et Mariane Calou sont les directeurs. Depuis, Anges du Soleil œuvre à son rythme pour accompagner ses bénéficiaires.


 

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