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Sécurité routière: de nouvelles lois pour les motocyclistes

Les autorités comptent réduire le nombre d’accidents impliquant des motos.
De nouvelles dispositions entreront en vigueur le 1er juillet concernant l’obtention du permis de conduire, la création de moto-écoles et l’importation des motos. Le but de Nando Bodha, ministre des Infrastructures publiques et du Transport, c’est de réduire le nombre d’accidents de la route, impliquant les deux roues. Justifiant ces mesures par le fait que la moitié des victimes de la route sont des motocyclistes, majoritairement jeunes, le ministre a annoncé une série de mesures allant dans le sens d’un renforcement de la sécurité sur nos routes. Il faut savoir que le pays compte quelque 200 000 motocyclistes et que 7 000 demandes de permis pour les deux roues sont reçues chaque année. En attendant de pouvoir réglementer la conduite des 200 000 motocyclistes, le ministère travaillant de concert avec la National Transport Authority (NTA) et la police, s’intéressera, dans un premier temps, aux demandeurs de permis. Ainsi, l’octroi du permis de pilotage ne se fera qu’après une formation dispensée par une moto-école agréée par le ministère. Le ‘learner’ ne sera octroyé et validé que pour la période d’apprentissage, qui sera de six mois, et le détenteur ne sera pas autorisé à rouler sur les routes sans la présence d’un moniteur. Quant au permis (licence), il ne sera octroyé qu’après réussite à l’examen de passage. La participation à cet examen ne sera autorisée qu’après avoir donné la preuve que la formation a été assurée par une moto-école agréée. Les aspirants motocyclistes ne pourront faire leur apprentissage sur leurs propres motocyclettes, ils devront obligatoirement utiliser les véhicules des moto-écoles, lesquelles seront sujettes au contrôle des autorités. Le ministère compte lancer bientôt une ‘expression of interest’ pour toute personne désirant ouvrir une moto-école, selon les normes établies par le ministère, normes calquées sur ce qui se fait en France, comme recommandé par l’expert réunionnais, Daniel Raymond, attaché au ministère.

640 heures de formation

Dans un premier temps, le ministère compte octroyer des permis pour six ou sept moto-écoles qui opéreront sur une base régionale. De plus, les permis seront octroyés en fonction de l’âge du motocycliste et de la cylindrée des motocyclettes. Ainsi, un jeune de 15 ans ne pourra piloter que des motocyclettes de moins de 50cc. Ce n’est qu’après trois ans, soit à l’âge de 18 ans, qu’il sera autorisé à piloter une moto de 50 à 125cc. Le droit de piloter une moto dont la capacité varie entre 125 et 300cc, ne sera accordé qu’à l’âge de 21 ans et les motos de plus de 300cc pourront être pilotées par ceux ayant plus de 21 ans. Toutefois, si un jeune de 24 ou 25 ans fait une demande de permis de conduire, il ne sera autorisé à conduire que des motos de 125cc uniquement, le temps d’acquérir l’expérience nécessaire pour pouvoir piloter de plus grosses cylindrées. Pour ce qui est de la formation, elle sera basée sur la théorie, la maîtrise du véhicule et la conduite. Seuls ceux ayant accumulé un certain nombre d’heures de formation, à être décidé par le ministère ultérieurement, pourront participer aux examens pour l’obtention d’un permis de conduire. Le ministère compte former une quarantaine de moniteurs en prévision de l’entrée en opération des moto-écoles ainsi qu’une dizaine d’examinateurs qui seront des policiers de la Traffic Branch. Les moniteurs auront droit à 640 heures de formation tout comme les examinateurs qui bénéficieront, en plus, de 200 heures de formation supplémentaire axée sur la tenue des examens à partir d’un module préparé spécifiquement à leur intention. Chaque étape de la formation sera validée par un diplôme, ce qui fait que le métier de moniteur de moto-école deviendra une profession à part entière avec la possibilité d’un plan de carrière pour ceux qui s’y engagent. Par ailleurs, le gouvernement compte s’intéresser aux types de motocyclettes qui sont importées. Elles devront être conformes à certaines normes établies par les autorités à défaut de quoi l’importation des motocyclettes hors normes sera interdite. De plus, la durée de vie des motocyclettes sera fixée par la loi. Ainsi, une moto de 200cc ou moins devra être changée au bout de cinq ans. Pour les cylindrés supérieurs, la durée d’âge sera fixée à sept ans. Toutefois, un délai supplémentaire de deux ans pourra être demandé pour cette catégorie de moto, dépendant du kilométrage et suivant une certification technique par un expert.
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