Les sapeurs-pompiers sont en alerte en permanence, car un incident ne prévient pas. Tous les jours, ils font des manœuvres de routine : exercices de simulation, manipulation et entretien des équipements, exercices d’endurance, entre autres.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16031","attributes":{"class":"media-image wp-image-27098","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"360","alt":"Dorsamy Ayacouty"}}]] Dorsamy Ayacouty<
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Il est aux alentours de 13 h 15 quand nous débarquons à la caserne des sapeurs-pompiers de Coromandel. Le calme qui y règne n’est qu’apparent. Juste avant notre arrivée, une équipe est sortie pour aller circonscrire un feu de buisson. Il y a eu 479 sinistres dans l’île, depuis le début de l’année jusqu’au 31 mars, dont 62 qui ont nécessité l’interventions des hommes de la station de Coromandel. Une cinquantaine de recrues suivaient, pour leur part, les consignes de leurs instructeurs. Parmi, cinq femmes, dont Pehrine Bannoo, 21 ans. Elle a choisi ce métier pour réaliser un rêve d’enfance. Pour elle, c’est un travail noble que les femmes peuvent accomplir également.
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Formation continue
Depuis les changements intervenus dans la Government Fire Service Act en 2013, les pompiers sont passés à sapeurs-pompiers, avec une multitude de tâches à accomplir. Ce qui demande plus de compétences, de connaissances et d’endurance. En sus de leur formation initiale d’environ six mois, ils sont aussi soumis à des sessions de formation continue, au quotidien, de jour comme de nuit. « Les sapeurs-pompiers sont appelés à intervenir de jour comme de nuit et ils doivent être parés à toute éventualité », explique le Divisional Commander Dorsamy Ayacouty. Installé au premier étage du grand bâtiment à la caserne de Coromandel, c’est par des escaliers et des couloirs munis d’un faible éclairage que nous accédons à son bureau. Le « sali rouge » nous rappelle un temps révolu. Homme jovial et habitué des médias, il agit comme le responsable des relations publiques des sapeurs-pompiers.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16032","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27099","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Sapeurs-pompiers"}}]] Exercices de simulation à la caserne.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16033","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27100","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Sapeurs-pompiers"}}]] Le camion citerne est à nouveau rempli.
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Nouvelle unité
D’emblée, il explique que le travail des sapeurs-pompiers ne consiste plus qu’à éteindre les incendies. Ils sont souvent sollicités pour intervenir dans des situations les unes plus périlleuses et insolites que les autres. Parmi les nombreuses tâches de la Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS), il cite les divers types d’incendie (maisons, bâtiments, broussailles…), les accidents de la route, les accumulations d’eau dans les maisons ou bâtiments. Les officiers prêtent aussi assistance pour le transport des personnes malades et handicapées à l’hôpital. Ils secourent aussi des animaux. Les sapeurs-pompiers comptent également une unité spécialisée pour les interventions sur les bâtiments en hauteur : l’Aerial Fire Fighting. Avec les changements climatiques et la fréquence des accumulations d’eau, les sapeurs-pompiers s’entraînent également depuis décembre dernier à intervenir également dans les eaux en crues. Une nouvelle unité a été créée à cet effet. Il s’agit du Swift Water Rescue. Cette unité devrait être lancée officiellement dans les semaines à venir et devrait être composée d’une trentaine de personnes.Interventions diverses
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16038","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27105","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Sapeurs-pompiers"}}]] En route pour une intervention.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16037","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27104","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Sapeurs-pompiers"}}]] Les sapeurs-pompiers à l’œuvre.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16036","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27103","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Sapeurs-pompiers"}}]] Les recrues féminines, avec Pehrine Bannoo au centre.
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Quand ils ne sont pas à la caserne ou sur le lieu d’un sinistre, les sapeurs-pompiers animent des ateliers de sensibilisation dans les établissements scolaires et les centres communautaires. Ils inspectent aussi les bâtiments pour s’assurer qu’ils respectent les normes de sécurité en cas d’incendie.
Notre conversation avec le Divisional Commander Ayacouty est ponctuée d’appels radio. Soudain, la sirène retentit. Il est 13 h 45. La Control Room au rez-de-chaussée annonce un incendie à Beau-Bassin. Il s’agit d’un arbre qui a pris feu.
Et nous voilà embarqués dans l’un des véhicules des sapeurs-pompiers quittant la zone industrielle de Coromandel, sirènes hurlantes et gyrophares allumés. Par chance, la circulation n’est pas dense à cette heure de la journée.
En sus du problème de circulation, les sapeurs-pompiers sont parfois soumis à d’autres contraintes : le manque d’informations précises que fournissent les personnes ayant donné l’alerte pour une intervention. C’est un gros problème dans les endroits retirés et cela peut faire perdre du temps aux secouristes, car peu importe les circonstances, chaque minute est précieuse, nous font comprendre le Senior Station Officer Mootoosamy Pauvaday et le Divisional Commander Dorsamy Ayacouty.
Ils déplorent aussi les fausses alertes de certains plaisantins. Il y en a eu 25 depuis le début de l’année jusqu’au 31 mars 2016. Ce qui fait qu’une équipe est sollicitée pour rien, alors qu’elle aurait pu se servir de ce temps à des fins plus utiles.
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Nouveaux équipements
Le Divisional Commander de la station sollicite la collaboration du public afin que le passage soit cédé aux véhicules prioritaires. Il lui demande de donner des informations précises, afin que les sapeurs-pompiers puissent intervenir plus promptement. Des points de repère et une personne sur une route principale pour diriger les sapeurs-pompiers sont utiles. La Mauritius Fire and Rescue Service va faire l’acquisition d’autres équipements, pour plus d’efficacité sur le terrain. Quand nous quittons la caserne aux alentours de 16 heures, l’équipe de nuit s’apprête à prendre son service. Cela passe par une parade et l’inspection des équipements.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16034","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27101","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Sapeurs-pompiers"}}]] L’équipe des sapeurs-pompiers de Coromandel.
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Au cœur de l’intervention
- 13 h 45 : L’alerte est donnée pour un incendie dans la région de Belvédère à Beau-Bassin.
- 13 h 47 : Une équipe placée sous le commandement de Riaz Maulaboksh est en route pour l’intervention. Chemin faisant, nos accompagnateurs nous expliquent qu’il arrive parfois que les automobilistes ne leur cèdent pas le passage, ce qui retarde l’intervention. Nous remarquons également que la personne installée à côté du chauffeur change régulièrement la fréquence de la sirène du véhicule qui suit le camion-citerne. L’explication est simple. « C’est une mesure de sécurité pour informer les autres automobilistes du nombre de véhicule d’urgence qu’il y a et leur proximité ».
- 13 h 50 : Les sapeurs-pompiers sont à proximité du lieu de l’incendie. Faute de précisions, l’équipe se voit contrainte de faire un grand détour pour finalement atteindre l’endroit où le feu a demarré, la personne ayant appelé s’étant placée dans la longue impasse qui y mène.
- 13 h 51 : Par des manœuvres bien précises, trois boyaux sont déroulés et en moins de 10 minutes, le feu est complètement maîtrisé. La coordination et la synchronisation entre les hommes de cette équipe sont parfaites. Ce qui reste de l’arbre est abattu afin qu’il ne représente pas une menace pour les habitants de la localité. à mesure que se déroule l’intervention, le sapeur-pompier en charge informe la Control Room des actions et des décisions prises sur le terrain. Il s’assure aussi qu’aucune action ne mette la vie de ses hommes en danger.
- 14 h 20 : L’opération est terminée. Les équipements sont soigneusement remballés et l’équipe retourne à la caserne. Avant d’y accéder, un détour est effectué dans l’enceinte de la zone industrielle, afin de remplir à nouveau le réservoir du camion. Il est ainsi fin prêt pour une éventuelle intervention.
- 14 h 50 : Retour à la caserne. L’officier Riaz Maulaboksh fait son rapport à la Control Room, dans l’Occurrence Book et au Divisional Commander.
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