Le temps où les marques mauriciennes étaient associées à une faible qualité est révolu. Elles ont su améliorer leur image grâce notamment aux réseaux sociaux. Toutefois, selon une étude de Kantar TNS, il reste encore du travail à faire.
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Les marques mauriciennes se sont professionnalisées, ont beaucoup innové et sont plus à l’écoute de leurs cibles lorsqu’elles définissent leur identité, leurs produits et leurs services. C’est ce qui ressort d’une récente étude sur les marques locales menée par Kantar TNS. On y apprend que les réseaux sociaux ont contribué à améliorer la visibilité de ces marques, renforçant leur notoriété et entraînant un attachement plus conséquent.
« Les Mauriciens partagent volontiers leur avis et entretiennent des conversations sur les marques sur les réseaux sociaux. Certaines marques locales l’ont très bien compris et l’utilisent à bon escient. On note une évolution dans la perception des Mauriciens.
Ainsi, s’il y a encore quelques années, une marque locale était synonyme de mauvaise qualité, elle évolue graduellement vers une bonne qualité et la fraîcheur. On note une valorisation de l’attribut terroir pour certains produits. En revanche, les Mauriciens s’attendent à ce que les marques locales soient moins chères, étant donné que les coûts logistiques sont moindres comparés aux marques internationales », explique Kantar TNS.
Kantar TNS a identifié les principes qui expliquent pourquoi une marque réussie mieux qu’une autre. Certaines marques locales bénéficient d’un positionnement d’héritage : elles sont sur le marché depuis très longtemps et ont su gérer leur dynamisme à travers des innovations. Néanmoins, selon Kantar TNS, il reste encore du travail à faire afin d’optimiser l’image des marques locales. La firme cite huit principes qui permettant à une marque de devenir « irrésistible » auprès des consommateurs. Il s’agit du savoir-faire, de la dynamique, de la différenciation, de l’émotion, de la symbolique, de la cohérence interne, de l’alignement et de l’unité.
« Par rapport à ces principes de base, on remarque que les marques locales ont plutôt misé sur le savoir-faire, le dynamisme et l’émotion, mais très peu sur les autres principes. Il est d’ailleurs possible de mesurer son niveau grâce au quotient d’irrésistibilité », affirme Kantar TNS.
Selon, l’étude, l’impact des marques importées sur les marques locales varie selon divers facteurs : secteurs d’activité, implication des consommateurs, crédibilité et savoir-faire des industriels locaux, cible, pays d’origine et cohérence de la marque, perception du pays d’origine et adéquation du produit.
C’est pourquoi, estime Kantar TNS, une marque locale de yaourt est préférée pour des raisons de fraîcheur, de qualité et de prix. En revanche, une marque de vin locale, Maurice n’étant pas positionné comme un pays viticole, aura des difficultés à asseoir une crédibilité.
« Pour rester compétitives sur le marché, les marques locales doivent être à l’écoute de leurs cibles et être sensibles à l’évolution des comportements et de l’environnement local pour mieux peaufiner leur marketing. Il faut continuer à travailler en partenariat dans un groupe d’acteurs économiques pour profiter de synergies et ainsi mieux valoriser les produits locaux », conclut Kantar TNS.
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