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Mariage blanc: les autorités voient rouge

À travers le monde, les autorités sont aux aguets. Elles veulent mettre un frein aux mariages de complaisance. Zoom sur ces couples à qui un ‘non’ a empêché de se dire ‘oui’. Nous sommes le 8 septembre 2015. Marjorie M., une Rodriguaise qui habite à Maurice, et son compagnon, un ressortissant nigérian, se préparent pour se rendre au bureau de l’état civil. « Nous avons choisi cette date, car c’est un jour spécial pour nous », explique la jeune femme. À 10 heures, les deux tourtereaux se pointent au bâtiment  Emmanuel Anquetil, à Port-Louis, avec leurs témoins. L’excitation est à son comble, ils se tiennent par la main et attendent leur tour. Hélas, en quelques minutes, ce moment de joie se transforme en cauchemar. « Le fonctionnaire de l’état civil nous a  annoncé qu’on ne pourrait se marier, car il n’avait pas encore reçu le feu vert du PMO (Bureau du Premier ministre) », raconte la jeune femme. « Mon petit ami et moi étions effondrés. J’étais en colère. Personne n’avait daigné nous prévenir. Aucune lettre, aucun coup de fil pour nous informer.C’est inhumain de faire souffrir les gens de cette façon… » Marjorie, qui travaille comme caissière, raconte qu’elle a beaucoup économisé pour commencer une vie à deux avec son amoureux et concrétiser leurs projets. Ils avaient également tout planifié pour cette journée : « Pas de flafla, juste un déjeuner à la maison, entouré des gens qui nous sont chers. La journée s’est terminée en larmes ». Deux jours plus tard, le couple reçoit une lettre du PMO, l’informant d’une objection formelle à leur union. [blockquote]«Il y était mentionné que je souhaitais me marier pour que mon fiancé puisse obtenir un permis de résidence à Maurice. Pour moi, c’était une insulte. Nous avons alors décidé de nous battre…»[/blockquote] Ainsi, Marjorie explique que cela fait plus d’un an qu’elle vit avec son fiancé. « Nous nous sommes connus avant même qu’il ne vienne étudier à Maurice. Au départ, il était prévu que j’aille habiter chez lui au Nigeria, mais comme je suis fille unique, je lui ai fait comprendre que je ne voulais pas m’installer trop loin de mes parents. On a pris le temps de mieux se connaître et aujourd’hui, on s’aime et on est prêt à tout pour le prouver… » Après ce coup du sort commencent les procédures légales. Le couple contacte Me Kaviraj Bokhorree pour contrer la décision des autorités. L’affaire sera entendue le 13 octobre. Ils reprochent aux autorités de ne pas avoir mené d’enquête avant de prendre une décision « qui risque de gâcher leur vie ». Marjorie ne perd pas espoir. « L’amour triomphe toujours », soutient-elle.  
 

Des procédures rigoureuses

Le non-résident ou la non-résidente doit impérativement avoir vécu à Maurice au moins sept jours d’affilée avant la date de publication des bans et le mariage ne peut se tenir avant dix jours suivant cette date. La demande de mariage civil doit être faite au Bureau central de l’état civil de Port-Louis uniquement. Deux témoins devront être présents le jour du mariage civil.

Les documents (impérativement originaux) à être produits par tout non-résident :

  • Le passeport.
  • L’acte (le certificat) de naissance.
  • Le document attestant le divorce (en cas de divorce précédent).
  • Un certificat de moralité, mandaté par le pays du non-conduite ; préciser si le non-résident a été ou est sous le coup de poursuites judiciaires pour délit ou crime. Au cas où le non-résident ne disposerait pas de ce document de son pays de naissance, il devra alors produire un affidavit pour attester de sa moralité. Le document doit être authentique et conforme aux lois qui régissent son pays de naissance.
  • Un affidavit prescrit par la Cour suprême de Maurice et un document de son pays d’origine, attestant le fait que le non-résident a un emploi ou qu’il peut subvenir à ses besoins.
  • Un certificat médical, où il est stipulé que la personne n’est atteinte d’aucune maladie contagieuse et qu’elle n’est pas infectée par le VIH/Sida.

Les documents à être produits par le ressortissant mauricien :

  • L’acte de naissance (daté de trois mois maximum).
  • Le certificat de mariage précédent et de la prononciation du divorce (en cas de divorce précédent).
  • Un certificat prouvant sa nationalité (si nécessaire).
  • Le certificat de décès du précédent époux (en cas de veuvage).
  • La carte d’identité nationale.
 
(Source : mariage.mu)
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