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Rodrigues : Johnson Roussety tire à boulets rouges sur le gouvernement central mauricien

Dans une publication virulente sur sa page Facebook, dimanche après-midi, Johnson Roussety, Chef commissaire adjoint de l’Assemblée régionale de Rodrigues, a vivement critiqué le gouvernement central de Maurice, accusant celui-ci de porter atteinte à l’autonomie de l’île. Il a dénoncé ce qu’il qualifie d’attitude « paternaliste » et de « violation » des droits de Rodrigues, mettant en lumière des tensions croissantes entre l’administration régionale et le pouvoir central.

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Parmi les griefs de Johnson Roussety figure la réallocation de 340 millions de roupies, initialement destinées à des investissements dans le secteur de l’eau à Rodrigues. Selon lui, ces fonds auraient été intégrés au budget national mauricien, privant ainsi l’île de ressources cruciales. Cette décision exacerbe, selon lui, les défis infrastructurels auxquels Rodrigues fait face, notamment en matière d’approvisionnement en eau, un enjeu majeur pour l’île. Le Chef commissaire adjoint n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’attitude du gouvernement central d’arrogante, et dénonçant des propos qu’il juge insultants. « Il n’y a pas lieu de venir donner des leçons ici, de nous maltraiter, et de venir raconter de fausses et vieilles histoires, comme quoi l’autonomie de Rodrigues est un bébé mauve et blanc. » Pour information, l’autonomie avait été accordée à Rodrigues en octobre 2002, sous le gouvernement MSM/MMM. Il a notamment fait référence à des déclarations attribuées à des responsables mauriciens, qui « nous ont traités de faner à Agalega et d’irresponsables à l’Assemblée ». Le Chef commissaire adjoint de Rodrigues fait ici référence à un propos tenu par Paul Bérenger, Premier ministre adjoint, au Parlement, le 7 mars dernier. Celui-ci avait déclaré qu’« Aujourd’hui, ça va mal à Rodrigues.

 

 

Je ne veux faire la leçon à personne, mais il y a des irresponsables dans l’Assemblée régionale de Rodrigues. Moi, ce que j’aime avant tout, c’est Rodrigues, le peuple de Rodrigues, et non pas un tel, un tel, un tel, un tel. Alors, nous n’oublierons jamais Rodrigues dans notre travail de reconstruction de l’île Maurice. » Johnson Roussety a également accusé le gouvernement central de refuser une rencontre officielle avec lui, une démarche qu’il perçoit comme une tentative délibérée de marginaliser les autorités régionales. Il a en outre évoqué des « magouilles pour violer la Constitution et ses conventions », visant à provoquer une dissolution « prématurée et injustifiée » de l’Assemblée régionale de Rodrigues (RRA). Dans un élan de défi, Johnson Roussety a appelé à un boycott de la prochaine visite officielle d’un représentant du gouvernement central à Rodrigues, sans préciser l’identité de la personne visée.

 

« Reste to lakaz dan Moris laba », a-t-il lancé, affirmant que les Rodriguais « ne veulent pas de bouffons pareils ici ». En 2022, Johnson Roussety avait été nommé Chef commissaire de Rodrigues, avant de céder cette fonction à Franceau Grandcourt dans le cadre d’un accord électoral, tout en restant une figure influente au sein de l’Assemblée régionale, en tant que Chef commissaire adjoint. Ses prises de position sont souvent marquées par une rhétorique directe.

 

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