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Licenciement de 1 765 employés des Collectivités locales - Raviraj Beechook : «Cet exercice était inévitable»

Patrick Hilbert et ses invités Raviraj Beechook et Faizal Jeerooburkhan sur le plateau de Radio Plus.

Dans l’émission Au Cœur de l’Info, animée par Patrick Hilbert, les projecteurs ont été braqués sur les 1 765 licenciements récents enregistrés au sein des municipalités et conseils de district. Pour mieux comprendre les dessous de cette affaire, Raviraj Beechook et Faizal Jeerooburkhan étaient sur le plateau de Radio Plus.

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Quelles sont les raisons réelles de ces licenciements ? Les recrutements étaient-ils illégaux ? La Local Government Service Commission (LGSC) a-t-elle outrepassé ses prérogatives ? Et surtout, quel avenir pour les employés remerciés du jour au lendemain ? Autant de questions abordées, avec des points de vue variés de la part des invités. Pour le député du gouvernement, Raviraj Beechook, « cet exercice était inévitable ».

Il a aussi tenu à replacer le débat dans un cadre plus large. « La vraie question aujourd’hui concerne la politisation des institutions et l’instrumentalisation de l’emploi public à travers la LGSC. C’est un sujet extrêmement sensible, qu’il faut aborder avec objectivité, sans céder à l’émotion. Nous éprouvons beaucoup de compassion et de sympathie pour ceux qui ont perdu leur emploi », a-t-il déclaré en ouverture d’émission, tout en précisant que « la fin de ces contrats était prévisible ».

Le député Beechook a rappelé que les contrats signés mentionnaient clairement qu’il s’agissait d’un engagement « sur une base quotidienne, pouvant être résilié à tout moment sans préavis ». « À aucun moment, ces contrats ne précisaient qu’il s’agissait d’un emploi permanent auprès de la LGSC », a-t-il souligné. 

D’ailleurs, il y a eu deux vagues de recrutements, avec deux contextes différents, selon lui. En effet, le député a tenu à distinguer deux phases de recrutement. La première, effectuée en 2022-2023, répondait à un cadre bien défini. En revanche, la seconde vague, survenue à la veille des dernières élections générales, aurait été opérée dans des conditions différentes, ce qui soulève des interrogations.

Juste après, Kavish Pultoo, responsable de la communication du MSM, a pris la parole par téléphone et, très vite, le ton est monté entre Raviraj Beechook et lui, notamment autour des révélations connues sous le nom de « Moustass Leaks », mais aussi concernant la disponibilité des formulaires de recrutement. Aussi, les formulaires de recrutement sont déjà accessibles en ligne via le site de la LGSC. Toutefois, Kavish Pultoo a exprimé ses préoccupations quant à leur distribution à travers des services de messagerie privée, une pratique qu’il juge problématique.

Reeaz Chuttoo, président de la CTSP, et également intervenu par téléphone. Pour lui, cette affaire soulève plusieurs interrogations légitimes. « La première question que nous avons posée à la CTSP, c’est : ces emplois étaient-ils fictifs ? Est-ce que ces employés venaient uniquement signer sans vraiment travailler ? Ensuite, nous voulons savoir si ceux ayant plus d’un an d’ancienneté ont reçu des avertissements avant d’être licenciés. Qui sont ces personnes ? Ont-elles postulé de leur propre initiative ou étaient-elles des die-hard protégés politiquement ? » Il estime que le système en place exploite ces travailleurs à tous les niveaux. « Ce sont les travailleurs les plus discriminés du pays », a-t-il affirmé avec force.

Selon lui, la création du poste de « general worker » visait principalement à recruter des individus pour servir les intérêts politiques du parti au pouvoir, notamment durant les périodes électorales. « En 2013, c’était déjà le même scénario : plus de 600 femmes ‘cleaners’ dans les écoles publiques touchaient à peine Rs 1 500 par mois », a-t-il rappelé. 

Sur le plateau, l’observateur politique Faizal Jeerooburkhan a, pour sa part, souligné l’importance d’une réforme en profondeur des institutions. « Il est impératif que toutes les institutions du pays fonctionnent dans l’équité, la transparence, et dans l’intérêt de l’économie nationale », a-t-il conclu.
 

 

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