Economie

Industrie cannière : la main-d’œuvre un sérieux problème pour la récolte

Les coupeurs de canne se font rares  dans les champs des petits planteurs. Les coupeurs de canne se font rares dans les champs des petits planteurs.

En 2017, l’industrie cannière fera face à de changements majeurs dans son premier marché d’exportation. Avec le démarrage de la coupe dans un mois, les soucis ne manquent pas. Le point.

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« L’année 2017 est une année charnière pour l’industrie. Au dernier trimestre, on assistera à la libéralisation effective de la production de sucrose en Europe et nous prévoyons une certaine volatilité des prix du sucre sur le marché européen, notre principal marché, » affirme Jacqueline Sauzier, Secrétaire Générale de la Chambre d’Agriculture. « Cela implique davantage d’efforts de tous les partenaires afin que le secteur assure sa pérennité et un niveau de rentabilité. Or,  à un mois du démarrage de la campagne sucrière, la situation reste difficile. »

L’année dernière, les quatre usines ont produit 385 757 tonnes de sucre raffiné et des sucres spéciaux. Selon les projections de Statistics Mauritius, en 2017, la production devrait se situer à 390 000 tonnes. La canne est la principale culture agricole du pays au niveau de la superficie et les recettes générées (en devises étrangères).

« D’abord, il faut que la canne soit coupée et acheminée vers les usines. Nous faisons face à un sérieux problème de main-d’œuvre pour la récolte, qui touche principalement la communauté des petits planteurs. Ce problème s’amplifie chaque année » explique Jacqueline Sauzier. « Les frais pour la récolte sont élevés. De fait on assiste à l’abandon progressif des champs. Or, l’industrie cannière ne peut fonctionner sans la participation de tous les producteurs, grands, petits et moyens et les usiniers. »

Sur quelque 3,8 millions de tonnes de cannes récoltées en 2016, la part des planteurs – autres que les usiniers et métayers – a été de 1,5 million. Le rendement à l’hectare a été de 66,6 tonnes. Cependant, la superficie sous leur gestion a chuté de 779 hectares. La baisse n’a pu être enrayée jusqu’ici.

« Qui plus est, leurs terres sous culture de cannes ne sont pas forcément dans des endroits facilement accessibles et mécanisables à 100 %, sur les pentes de collines ou des montagnes, » souligne la Secrétaire Générale de la Chambre d’Agriculture, qui préside également le comité sur la récolte.

 

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