Hausse des prix pour les matériaux de construction : les spécialistes réclament l’intervention du gouvernement 

La situation des prix dans le secteur de la construction a été commentée lors de l’émission Au cœur de l’info, sur Radio Plus, le 2 septembre.

La plupart des intervenants dans l’émission Au cœur de l’info ont demandé au gouvernement des mesures, en vue de contrôler les prix dans le secteur de la construction. Ils ont répondu aux questions de Florence Alexandre et de Terrence O’Neill. Bhooshan Ramloll, Chief Executive Officer de RBRB Construction Ltd, a fait ressortir que certains prix ne reflètent pas la réalité du marché. C’est pourquoi il est important que le gouvernement procède à un certain contrôle de prix, estime-t-il. « Le prix du ciment était bien contrôlé dans le passé », a-t-il indiqué. Selon lui, il est faux de croire qu’un éventuel contrôle découragera les compagnies engagées dans l’importation des matériaux de construction.

« Il faut qu’ils coopèrent et le contrôle des prix par le gouvernement est temporaire », a-t-il ajouté. L’émission a également été marquée par l’intervention du directeur de Samlo Koyenco Steel. L’ancien ministre, Mahen Gowressoo, a en effet fait part des difficultés à trouver des bateaux pour transporter les matériaux dont sa compagnie a besoin. Si cette situation perdure, il n’écarte pas une pénurie. De plus, sa compagnie ne pourra pas opérer pendant une quinzaine de jours en raison de cette situation.

Vinesh Chintaram, président de l’Association des petits et moyens contracteurs, quant à lui, a expliqué que les Mauriciens peuvent actuellement avoir recours à d’autres moyens, afin de ne pas ressentir l’augmentation des prix de construction. « Il y a par exemple des bétons plus légers et il faut également commencer à réduire les gaspillages des matériaux sur les chantiers de construction. 15 à 20 % de gaspillage peut être réduit avec plus de précautions », a-t-il avancé. Cependant, afin d’avoir recours à des méthodes de construction alternatives, la mentalité des Mauriciens doit évoluer. Car, selon lui, beaucoup de personnes préfèrent opter pour les méthodes traditionnelles.

Ranjiv Ramdoo, ancien directeur de Desbro International Ltd, quant à lui a expliqué que le contrôle du prix par le gouvernement peut parfaitement être réalisé. Car à l’époque, le gouvernement procédait à la règlementation du prix de la ferraille et que cela n’empêchait pas pour autant sa compagnie d’être profitable. Pour sa part, le président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, Suttyhudeo Tengur, a sévèrement critiqué l’inaction du ministère du Commerce. Selon lui, celui-ci se montre insensible face à la situation et les autorités auraient dû prendre les devants depuis longtemps.