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Hausse des prix de plusieurs commodités ce lundi : les associations pour la protection des consommateurs montent au créneau

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La forte hausse du prix de l’huile aura un impact conséquent sur le porte-monnaie du consommateur.
La forte hausse du prix de l’huile aura un impact conséquent sur le porte-monnaie du consommateur.

Nouveau coup dur pour les consommateurs. Après une hausse de Rs 2,30 sur le prix des carburants effectif depuis jeudi dernier, ils seront de nouveau frappés par d’autres hausses, soit celle de l’huile comestible, qui accusera une hausse de Rs 16 par litre et des boissons gazeuses, avec l’augmentation qui variera entre Rs 1 à Rs 3, dépendant du produit. Face à ces hausses de prix concernant les marques distribuées par la compagnie Moroil et PhoenixBev, qui prendront effet à partir du lundi 5 juillet, les associations de consommateurs réagissent.

Mosadeq Sahebdin, président de la Consumer Advocacy Platform, estime que la hausse conséquente du prix de l’huile aura un impact conséquent sur le porte-monnaie du consommateur, et par extension, sur son pouvoir d’achat. « Il est à craindre que cette hausse du prix des huiles comestibles ait des effets en cascade sur d’autres produits, notamment sur les « dholl puris » et d’autres fast-foods. Si, jusqu’ici le consommateur a compris que les prix élevés étaient la conséquence du prix du fret et de la hausse du dollar, entre autres, par contre, ils ne digèrent pas la dévaluation de la roupie », a-t-il fait ressortir. Quant à la hausse de prix des boissons gazeuses, bien que celles-ci ne soient pas listées dans les produits essentiels, son impact sur le panier de la ménagère sera relatif par rapport aux autres produits qui flambent ces jours-ci.

Même son de cloche chez Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim). Dans une lettre adressée au ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs, il a déploré la hausse des prix par Moroil et PhoenixBev, qui détiennent le monopole. Il a aussi souligné que le prix de l’huile comestible a déjà connu diverses augmentations depuis l’an dernier. « Considérant que ces huiles comestibles, qui sont des produits essentiels, sont distribuées par la compagnie Moroil qui détient le monopole, nous avons demandé à ce que le gouvernement contrôle le prix. En sus, ce dernier doit vérifier si les arguments devancés par la compagnie pour justifier cette hausse sont véridiques. Depuis janvier 2021, le prix de l’huile comestible a subi une augmentation par quatre occasions et une hausse radicale de 18,5 %, aura peut-être un effet boule de neige sur d’autres produits. Nous devons donc veiller la situation de près. Le gouvernement a un rôle d’arbitre à jouer dans de telles circonstances. »

Les boissons gazeuses augmenteront entre Re 1 et Rs 3, dépendant du produit.
Les boissons gazeuses augmenteront entre Re 1 et Rs 3, dépendant du produit.

Concernant l’augmentation des prix sur les boissons gazeuses, le secrétaire général de l’Acim estime que la taxe sur les produits sucrés implémentés depuis l’an dernier lors du budget 2020-2021 est simplement un mécanisme pour remplir les caisses de l’État. « L’an dernier, les boissons sucrées ont connu une augmentation de la taxe de 3 sous à 6 sous par gramme sous prétexte de contrôler le diabète. Si tel était le cas, avons-nous des études pour démontrer qu’il y a une diminution dans la consommation des produits sucrés ? Est-ce que cette hausse a vraiment découragé les Mauriciens ? » a déclaré Jayen Chellum

Pour sa part, Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (Apec), abonde dans le même sens. Selon lui, ces hausses pèseront lourd dans le panier ménager des Mauriciens et affecteront plus particulièrement ceux au bas de l’échelle et les personnes qui sont sans emploi fixe. « Prenant en considération la situation socio-économique avec la pandémie de Covid-19, les salaires stagnants et l’augmentation du coût de la vie, les foyers mauriciens seront d’autant plus affectés. En aucun cas, ces hausses ne sont justifiables. Le gouvernement avait d’autres moyens de remplir les caisses de l’État », conclut-il.

 

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