Live News

Au cœur de l’info : la politisation d’Air Mauritius au centre des débats

Les invités de Nawaz Noorbux ont fait plusieurs propositions pour assurer un meilleur avenir pour MK.

L’émission « Au cœur de l’info » de vendredi était axée sur la situation à Air Mauritius. Laquelle est dans une zone de turbulences depuis quelque temps. 

Publicité

« Nous ne pouvons pas nous comparer aux grandes compagnies aériennes qui possèdent 200 ou 300 avions, alors que notre flotte comporte seulement 12 appareils. Quand nous avons une panne, cela a un effet domino sur les autres vols. » Déclaration faite par Atma Bumma, responsable de la communication d’Air Mauritius (MK), le vendredi 24 mai 2024. 

C’était durant l’émission « Au cœur de l’info », animée par Nawaz Noorbux, alors qu’il était venu défendre le dossier MK. 

Reza Uteem, président du Mouvement militant mauricien, a, pour sa part, déploré le fait qu’Air Mauritius soit trop politisée. « Elle n’est plus cotée en bourse et n’a plus British Airways, Air France, Air India ou encore Rogers parmi ses actionnaires. Aujourd’hui, elle appartient à Airport Holdings Ltd, détenue à 51 % par l’État et 49 % par la Mauritius Investment Corporation. Maintenant, il n’y a que des nominés politiques. La situation est malsaine car tout est trop lié à l’ingérence politique », a avancé le député mauve. 

Nassir Ramtoola, un des derniers petits actionnaires d’Air Mauritius, a, quant à lui, insisté lourdement sur le besoin de « dépolitiser » Air Mauritius, mais aussi sur le fait que l’État devrait vendre la majorité de ses actions. « Tant qu’il contrôlera tout, il y aura toujours des problèmes. Il y a un conseil d’administration qui ne fait que faire ce qu’on lui dit de faire. Il faut une alliance stratégique. » 

Il a proposé de ramener les actions de l’État à 25 % seulement et de nouer des alliances stratégiques avec de grosses compagnies aériennes étrangères qui disposent d’un parc important d’avions. Point qui est cependant contesté par Atma Bumma. Ce dernier trouve impératif qu’Air Mauritius demeure un bien de l’État mauricien. 

« Est-ce qu’une Air Mauritius privatisée desservira Rodrigues ou La Réunion dans l’éventualité où ces connexions ne sont pas profitables ? Comme on l’a vu dans le passé avec la COVID-19, Air Mauritius nous protège de l’isolement pour aller chercher des Mauriciens bloqués à l’étranger, ramener des médicaments, etc., tandis qu’une autre compagnie peut se permettre de ne plus venir si ce n’est pas rentable. Une ligne nationale est liée à notre souveraineté », a-t-il souligné. 

Ajay Jhurry, président de l’Association des opérateurs touristiques, n’est pas en faveur d’une privatisation. Mais il a insisté sur le besoin de changer de modèle économique. « On ne peut pas continuer dans un modèle sans savoir ce qui est commercialement profitable et ce qui ne l’est pas. (…) »

Pannes et retards de vols

Quid des pannes et des retards de vols observés depuis la mi-décembre ? Atma Bumma a reconnu des anomalies notables en décembre et mars. « Un mauvais planning a contribué à ces problèmes, mais des décisions ont été prises pour apporter les changements nécessaires.  », a-t-il précisé. Il a souligné que certains équipements n’ont pas été remplacés depuis des années, ce qui a affecté leur fonctionnement optimal. « La direction est déterminée à remédier à ces problèmes le plus rapidement possible. Nous y travaillons sérieusement. , a-t-il ajouté.  Atma Bumma a indiqué qu’afin de soutenir sa flotte, Air Mauritius a commandé trois nouveaux A350. « L’un d’eux sera livré l’année prochaine. Il remplacera un des deux avions d’une quinzaine d’années qu’on a dû prendre en leasing pour deux ans l’année dernière car il n’y a pas d’avions disponibles sur le marché depuis la reprise du marché touristique dans le monde », a-t-il expliqué.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !