Vidéo virale de « séquestration » sur les réseaux sociaux : un père contraint son fils toxicomane à recevoir des soins

Une vidéo diffusée samedi sur Facebook a déclenché une vive polémique à Quatre-Bornes. On y voit ce qui semble être une scène de séquestration en pleine rue, suscitant une vague d’indignation parmi les internautes. Face à cette situation, la CID de Quatre-Bornes, dirigée par le DI Bhurosah et assistée par la FIO sous la responsabilité du DPS Ramasami, a immédiatement ouvert une enquête.

La vidéo qui choque les réseaux

Tout commence avec un clip diffusé vendredi 15 août vers 21 h, filmé à l’avenue Lavoipierre, Candos. On y voit un jeune homme être violemment poussé dans un van, sous le regard impuissant de témoins. Rapidement, des rumeurs de kidnapping ou de violences familiales envahissent les réseaux sociaux.

Grâce aux informations recueillies auprès des riverains, les enquêteurs identifient le véhicule et son propriétaire : un homme de 53 ans résidant à Mesnil, Phoenix. Interrogé, ce dernier livre une version différente des faits.

Le père explique que son fils, âgé de 26 ans, est accro à la drogue et cause fréquemment des troubles au sein de la famille. 

Vendredi soir, après une nouvelle crise, il aurait décidé avec son frère de contraindre son fils à recevoir des soins. « Nous avons essayé de l’emmener au PMOC pour un traitement, mais il s’est enfui de l’hôpital. En le retrouvant à Candos, nous avons dû le forcer à monter dans le van pour l’emmener à l’hôpital Victoria, à Beau-Bassin », a confié le père aux enquêteurs.

La police a effectivement confirmé que le jeune homme a été admis à l’hôpital Victoria, où il a reçu les premiers soins. Ces informations ont été corroborées par les vérifications menées par la CID.

Entre séquestration et acte désespéré

Si la scène filmée hors contexte a donné l’impression d’un enlèvement, il s’agit en réalité d’une tentative familiale de contraindre un jeune toxicomane à se soigner. Un geste désespéré d’un père et d’un oncle confrontés à l’enfer de la drogue. L’enquête se poursuit, et la police devra déterminer si des charges seront retenues contre les proches, ou si l’affaire sera classée comme une intervention familiale visant à protéger la santé du jeune homme.