Trois représentants de différents réseaux téléphoniques seront appelés, le 14 décembre 2020, à produire des relevés téléphoniques de Soopramanien Kistnen. Cela fait suite à une motion présentée, le vendredi 11 décembre 2020, par le Senior Assistant Director of Public Prosecutions, Azam Neerooa, au cours des travaux de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen.
Publicité
Me Azam Neerooa a fait état, le vendredi 11 décembre 2020, que des documents en relation avec un ordre obtenu par la police d’un juge en référé, doivent être produits en cour. Ordre entourant les relevés téléphoniques concernant des échanges d’appels des deux cellulaires de Soopramanien Kistnen. D’où sa motion d’assigner trois représentants des réseaux téléphoniques, ce lundi 14 décembre 2020.
D’autre part, le constable Abeeram est revenu à la barre, le vendredi 11 décembre 2020. Il dit avoir visionné les images des caméras Safe City aux abords de Palma, Quatre Bornes, Sodnac, et La Louise. Il a maintenu qu’il n’y a aucune image datant du 16 octobre 2020 des caméras se situant à La Louise, soit le jour de la disparition de Soopramanien Kistnen. Le corps de ce dernier, rappelons-le, avait été retrouvé carbonisé dans un champ de canne à Telfair, Moka, le 18 octobre 2020. Le policier Abeeram a aussi indiqué que la caméra se trouvant près de la clinique Wellkin n’est pas opérationnelle.
De plus, cet officier affecté à la Safe City Control Room a produit une « circulaire » en cour, faisant état que les images des caméras de surveillance sont sauvegardées pendant une durée de 30 jours. Me Azam Neerooa devait confronter le témoin au fait que cette circulaire date de 2012 et qu’à cette époque, il n’y avait pas de caméras Safe City. « This document is outdated », déclare Me Azam Neerooa.
Suite à cette déclaration de l’officier, la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a ordonné à ce qu’un officier en charge de la Safe City Control Room soit appelé à témoigner. Le constable Abeeram devra également revenir avec des documents appropriés qui font état du délai de stockage des images des caméras Safe City. Mais aussi qui indiquent comment et où les données sont sauvegardées.
Déclaration de Me Rama Valayden par rapport au projet Safe City
S’adressant à la presse, le leading counsel du panel d’avocats de la famille Kistnen, Me Rama Valayden, a fait état de la réponse du Premier ministre d’alors, Sir Anerood Jugnauth, à une question du leader de l’opposition d’alors, Xavier Luc Duval, sur le projet Safe City, le 21 mai 2019. «…all data will be stored on dedicated Police ‘Storage Servers’ which have been designed to keep data for that purpose. These servers will be located in a Government building and access to these servers will be strictly controlled. Only trained and authorised Police Officers will be allowed access to the stored data ». Me Rama Valayden a également fait état que le Premier ministre d’alors avait soutenu que « the data collected will be solely used by Police Officers who are responsible to take all measures for the prevention, investigation, detection or prosecution of an offence, including the execution of a penalty. The data will be stored for a reasonable time depending on the circumstances… ».
L’homme de loi n’a pas manqué de faire la comparaison avec les « Guidelines for private clubs », qui stipulent que « CCTV shall be recorded electronically and stored in the respective server. Stored data/images shall be retained for a minimum of one year from the date of recording, with labelling of date and time and be made available to police officers as and when required ».
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !