Economie

Cop 21: une conférence d’une «importance capitale» pour Maurice

Somduth Soborun, ancien ambassadeur aux États-Unis.
Maurice participera du 30 novembre au 11 décembre à la 21e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques, qui se tiendra à Paris. Somduth Soborun, l’ancien ambassadeur aux États-Unis, estime que Cop 21 relève d’une « importance capitale » pour Maurice et les autres Petits États insulaires en développement (PEID). « Les menaces croissantes et les effets négatifs du changement climatique, le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement ont des répercussions graves et des effets dévastateurs pour l’humanité et la planète Terre. Toutefois, il va sans dire que les PEID en particulier, sont les principales victimes des effets néfastes du changement climatique. En effet, l’ironie est que ceux qui portent le moins de responsabilités dans l’émission des gaz à effet de serre sont les plus durement touchés et paient le même prix que d’autres qui ont conduit à l’accentuation du réchauffement climatique ». 72 % des petits États insulaires en développement (34 sur 47) sont classés comme « extrêmement vulnérables » ou « très vulnérables » et compte pour environ 50 % de tous les pays du monde classés comme « extrêmement vulnérables », estime Somduth Soborun.

Maurice très vulnérable

Selon le World Risk Report 2014, Maurice se classe 14e en tant que pays encourant le plus de risques de catastrophes. Soulignons que selon un document du ministère de l’Environnement (MoE), intitulé “Vulnerability of Mauritius to Climate Change”, il est souligné que Maurice est très vulnérable aux impacts négatifs du changement climatique à l’instar de la montée du niveau de l’océan et des températures, des changements dans le régime des pluies, la sécheresse et les inondations. Des dégâts qui peuvent fragiliser le développement socio-économique du pays. D’ici 2030, souligne ce rapport, la fourniture d’eau pourrait être insuffisante pour répondre à la demande. Selon les projections d’ici 2050, environ 13 % de nos ressources en eau potable auront diminué. Notre production agricole pourrait chuter quant à elle de 20 % à 30 % du fait de la diminution de pluie. L’ancien ambassadeur plaide en faveur d’une aide financière internationale en faveur des PEID. « Les mécanismes de financement nouveaux et novateurs sont nécessaires pour réduire les risques de catastrophes et renforcer la résilience dans les phénomènes météorologiques extrêmes. Dans ce contexte, il serait tout juste que, conformément au ‘polluter-pays-principle’, le financement aux pays en développement pour l’adaptation soit sous forme de dons plutôt que de prêts. Les PEID et les PMA (Pays moins avancés) devraient avoir un accès prioritaire aux plans de financement pour l’adaptation, étant donné leur vulnérabilité, leur capacité d’adaptation limitée et la contribution négligeable au réchauffement climatique. En outre, tout nouveau financement doit être acheminé par la Convention et tout nouveau fonds pour lutter contre le changement climatique devrait être sous la direction et l’autorité des Parties à la Convention », dit-il.
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