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COP 21: le soleil, l’ultime solution ?

Outre l’aide financière pour limiter l’impact du réchauffement climatique, la conférence de Paris pourrait être une opportunité d’intégrer une nouvelle alliance menée par l’Inde : celle des pays qui jouissent d’une énergie solaire considérable.
Au bout de la COP 21, quel résultat réel ? Si beaucoup de scepticisme entoure la conférence internationale à Paris, au gouvernement, on garde toutefois espoir dans une idée nouvelle en provenance de la Grande péninsule : une alliance des pays du monde qui peut compter sur le soleil comme ressource naturelle pour la production d’énergie. Il s’agit de l’International Solar Alliance, proposée par Narendra Modi, Premier ministre indien. La présence d’Ameenah Gurib-Fakim, présidente de la République, au lancement de cette initiative hier, serait une indication de l’intérêt que porte l’État mauricien au projet. « La proposition de Modi présentant le soleil comme ressource naturelle peut avoir de réelles retombées, explique une source du corps diplomatique mauricien ». « Les panneaux solaires, par exemple, coûtent encore trop cher et la création d’un fonds commun pour financer la recherche et les projets pourrait aider. » Le fait que la présidente de la République a pris la parole à l’inauguration de cette initiative est un signal fort concernant les intentions du pays, selon cette source. D’autant que de telles alliances existent déjà dans d’autres secteurs. « Si les pays producteurs de pétrole, de sucre ou le textile peuvent quasiment créer des cartels à l’échelle internationale, pourquoi pas pour le soleil ? »

En chiffres

  • Les Petits États insulaires sont responsables de 1 % de l’émission globale de gaz à effet de serre.
  • Maurice s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions par 30 % d’ici 2030.
  • Cela coûtera USD 1,5 milliard pour les ‘mitigations measures’ (mesures d’atténuation) et USD 4 milliards pour les ‘adaptations measures’ (mesures d’adaptation). Ce qui représente Rs 199 milliards.
  • D’ici 2050, les coûts des changements climatiques s’élèveront à Rs 360 milliards.
  • Le niveau de la mer pourrait augmenter de 56 cm, selon la COI 21, ce qui entraînerait la submersion de certaines régions du littoral, voire de certaines îles.
  • La zone océan Indien est la plus touchée par des phénomènes naturels intenses, selon la COI 21.
  • Maurice est classée 128e sur 216 pays en termes d’émission absolue de gaz à effet de serre.

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Malgré ces déclarations de bonne intention et les gestes symboliques dans le camp des militants écologistes, on reste sceptique. Yan Hookoomsing, du Kolektif Lenerzi Renuvlab, le gouvernement mauricien s’est enlisé dans le statu quo. « On ne voit pas le ‘paradigm shift’ (changement fondamental) que la situation impose. C’est du ‘business as usual’, avec plus de maisons, plus de voitures et plus de Smart Cities. La première chose à revoir aurait dû être l’efficacité énergétique », selon le militant écologiste. Le gouvernement de Maurice fait partie des nombreux autres qui refusent de prendre les décisions qu’il faut, selon Yan Hookoomsing. « Après le fiasco de Copenhague, ce sera, à Paris, la confirmation qu’un système de décision déterminé par les intérêts sur le court terme. On est incapable de regarder au-delà un horizon de trois ou quatre ans », ajoute-t-il.

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La COP 21 est en fait la 21e conférence des parties (d’où l’acronyme COP) à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Cette conférence a démarré le lundi 30 novembre et prendra fin le vendredi 11 décembre. Le but de cette conférence est de trouver un nouvel accord international sur le climat pour limiter le réchauffement climatique à 2 ⁰C. La première conférence s’est tenue en 1979 à Genève et il y avait plusieurs dates importantes, comme le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec la signature de la convention-cadre. Suit le protocole de Kyoto en 1997, qui impose une réduction des émissions de gaz à effet de serre aux signataires.

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