Consommation : ces légumes qui se font rares 

Les planteurs de légumes sont catégoriques. Plusieurs légumes, dont le chou, le chou-fleur et la betterave se font rares en ce moment. 

Sweta Bhujun, planteur de profession, souligne que les cultures qui se raréfient sont la betterave, le chou, le chou-fleur, le chouchou, la coriandre. Cela est dû à la sécheresse dans certaines régions du pays. « Depuis un mois qu'il n'y a pas de pluie dans la plupart des régions où ces légumes sont cultivés », dit-elle.

Elle explique que la plupart des cultures ont un rendement très faible car il y a eu une pénurie d'engrais lorsque les cultures en avaient spécifiquement besoin. Beaucoup de planteurs ont abandonné leurs champs en raison d'une énorme augmentation des coûts de production. C'est un autre facteur qui influe sur le prix de certaines cultures à Maurice. 

L’avis est partagé par Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association. Ce dernier trouve que les légumes ne manquent pas sur le marché, néanmoins, certains planteurs ne font pas de semences pour des nouvelles cultures en raison d’un manque de pluie. « Certaines plantes sont stressées et sont très vulnérables à la maladie », souligne-t-il. 

Farhad Jugon Abdool, planteur de légumes déclaré « qu’avec le soleil de plomb et le manque d’eau, plusieurs légumes ont été affectés. Si la qualité n’est pas bonne, les clients n’achètent pas les légumes. Nous faisons face à une augmentation de prix des semences et des fertilisants. Le coût de production a augmenté durant ces derniers mois », déplore-t-il. 

Selon nos interlocuteurs, les problèmes liés à l’irrigation qui s’accentuent durant la période sèche peuvent se répercuter sur la production des semences et la récolte des légumes. 

Quid des prix de légumes ? Sweta Bhujun observe que le chou et le chou-fleur sont les légumes les plus chers sur le marché. « Le chou se vend entre Rs 40 et Rs 50 en gros et le chou-fleur se vend aux alentours de Rs 60 à Rs 70 », fait-elle ressortir. 

Pour sa part, Arvin Beekharry, agronome et entrepreneur estime « indispensable d’avoir un ‘smart agriculture’ et un ‘regenerative culture’ afin d’assurer l’auto-suffisance alimentaire. En sus, il faut miser sur la transformation des légumes. » 

Comme plusieurs récoltes de légumes ont été affectées, les prix font sourciller les consommateurs.