
La récente désignation de Frédéric Curé, gendre du Vice-Premier ministre Paul Bérenger, à la présidence d’Airport Holdings Ltd, a occupé le devant de la scène dans l’émission Au Cœur de l’Info, animée par Murvind Beetun. Cette nomination a suscité une vague de réactions et de critiques sur les réseaux sociaux.
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Invité sur le plateau, le ministre du Travail Reza Uteem a défendu cette nomination, rappelant que toutes les désignations à de tels postes ont une dimension politique. Selon lui, Frédéric Curé « n’est pas seulement le gendre de Paul Bérenger. Il est membre du MMM, ancien candidat au No. 15, et possède une riche carrière au sein de Rogers Aviation. Je ne vois pas où est le mal à ce qu’il soit choisi pour ce poste. Ce n’est pas parce qu’il est marié à la fille du VPM qu’il n’est pas qualifié. »
Vision du parti et du gouvernement
Pour Reza Uteem, cette décision s’inscrit dans la vision du parti et du gouvernement actuel, sans relever du favoritisme. « Depuis les dernières élections, je reçois moi-même plusieurs CV de personnes souhaitant contribuer au pays. Ces personnes, longtemps persécutées par l’ancien régime, veulent désormais démontrer leur potentiel. Mais il y a toujours une sélection », a-t-il souligné.
Rajen Narsinghen, Junior Minister aux Affaires étrangères, également invité, a rappelé que le système mauricien repose officiellement sur le mérite pour les nominations. Selon lui, Frédéric Curé incarne pleinement la vision politique du gouvernement, ajoutant que l’ancien régime procédait de manière similaire pour les postes de haute responsabilité.
« Aujourd’hui, l’affinité politique est aussi un critère. Cette décision est certes critiquée, mais en tant que membre du gouvernement, je n’ai aucun doute sur les compétences de Frédéric Curé. Quand on est de la famille de Paul Bérenger, est-ce que cela veut dire qu’on n’a pas le droit de devenir Chairman ? » a-t-il lancé.
Lors d’une conférence de presse, mardi 12 août, Paul Bérenger, le Premier ministre adjoint et beau-père de Frédéric Curé, a nié toute implication dans cette nomination. « Il n’y a eu aucun favoritisme ni de dynastie… Les trois personnes (Joanna Bérenger, Dany Perrier et Frédéric Curé) ont été nommées sur la base de leur mérite. Je n’ai rien à voir avec les nominations », a-t-il affirmé.

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