
La nomination de Nabiihah Juman, fille du député travailliste Ehsan Juman, au board de la Competition Commission, soulève des accusations de favoritisme et alimente un débat sur la transparence des nominations publiques.
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La nomination de Nabiihah Juman, 25 ans, au conseil d’administration de la Competition Commission pour un mandat de cinq ans, a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, mardi 12 août. Fraîchement diplômée, la jeune femme obtient ainsi son premier mandat dans une institution publique de premier plan. Une décision qui, pour de nombreux internautes, illustre un manque de transparence et un possible népotisme dans les nominations.
Ehsan Juman : « Mo pa ti kone ki mo tifi finn soumet so aplikasion ! »
Invité dans l’émission « Au Cœur de l’Info », animée par Murvind Beetun, Ehsan Juman a affirmé ne pas avoir été informé de la démarche de sa fille. « Je n’étais pas au courant de la nomination de ma fille. J’ai appris la nouvelle après le Conseil des ministres, par un collègue. J’ai aussitôt appelé le Premier ministre pour clarifier la situation, car cela aurait été embarrassant pour moi, en tant que député de la circonscription n°3. Mais il m’a assuré que cette nomination était sa décision », a-t-il déclaré.
Le député reconnaît avoir vu les critiques se multiplier en ligne, mais défend la compétence de sa fille : « Tou papa fier kan so zanfan reisi. Mo tifi kalifie pou sa post-la, li travay dir, li ena tou bann konpetans neseser. Si li pa ti kalifie, mo ti pou premie pou opoze. Eski akoz so papa apel Ehsan Juman ki li bizin penalize ? »
À noter que quelques mois plus tôt, Ehsan Juman avait dénoncé la nomination de la compagne d’Ashok Subron au conseil de la National Empowerment Foundation.
Selon une source interne au Parti travailliste (PTr), une frange du parti considère cette nomination embarrassante et souhaiterait que le député demande à sa fille de décliner le poste. Certains membres envisagent même d’exprimer directement leur mécontentement à Navin Ramgoolam, dont la réaction est désormais attendue.
Nabiihah Juman : « Je suis une jeune, il faut me donner ma chance »
Face à la polémique, Nabiihah Juman a réagi rapidement : « Je suis pleinement consciente de mes responsabilités et je mettrai mes compétences au service de la commission. Avant d’être la fille d’Ehshan Juman, je suis d’abord une jeune. Il faut me donner ma chance. Je possède toutes les qualifications et je veux servir mon pays avant tout. »

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