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Conséquences de la cassure : L’opposition PMSD se met en branle dans les cinq villes

Après les élections municipales du 14 juin 2015, il n’y avait aucune opposition dans les cinq villes, car l’Alliance Lepep avait tout raflé, sans laisser de miettes au Parti travailliste (PTr) et au Mouvement militant mauricien (MMM). Avec la cassure du gouvernement lundi dernier, les choses sont appelées à changer.

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Désormais, chaque ville devra faire face à une opposition. À Port-Louis, le nombre d’élus des rangs du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) est de dix, contre 16 au Mouvement socialiste militant (MSM) et six pour le Muvman Liberater (ML). Environ un tiers des conseillers municipaux sera donc dans l’opposition.

Curepipe compte le nombre de bleus le plus élevé. Près de la moitié du conseil municipal est composée des membres du PMSD. Ce parti compte huit conseillers, à égalité avec le MSM. Le ML en a quatre.

À Beau-Bassin/Rose-Hill, les bleus sont à sept contre huit du ML et neuf du MSM. Ici aussi, l’opposition représente environ un tiers du conseil municipal. À Quatre-Bornes, l’opposition PMSD est moins nombreuse avec seulement six représentants contre 15 conseillers au MSM et trois au MLP.

À Vacoas/Phœnix, il n’y a que trois élus du PMSD. Le MSM possède une majorité des plus confortables avec 16 conseillers. Le ML est représenté par cinq élus.

Travail d’équipe

À Curepipe, la situation est plutôt particulière, dans la mesure où c’est la seule ville qui a une mairesse qui vient des rangs du PMSD. Cette dernière n’a pas encore soumis sa démission, suite à des instructions reçues de son parti. « Jusqu’à nouvel ordre, je reste à mon poste. Si mon parti me demande de partir, je le ferai sans hésiter. De toute façon, mon mandat expire en juin », dit Nathalie Gopee, mairesse de la ville lumière. En attendant, a-t-elle ajouté, « malgré la cassure au gouvernement, nous travaillons tous ensemble à la mairie, peu importe notre couleur politique. Nous sommes là avant tout pour nos citadins ».

Ken Fong, maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, salue le travail d’équipe depuis les élections municipales : « Je suis satisfait de ce que nous avons fait ensemble avec le PMSD et le MSM depuis 18 mois. Je souhaite une opposition responsable qui travaillera pour les citadins. »

À Port-Louis, Oumar Kholeegan, le lord-maire, affirme ne pas avoir été informé officiellement du départ des membres du PMSD pour occuper les bancs de l’opposition au conseil municipal. « Toutefois nous continuerons à regarder dans la même direction », dit-il.

Au niveau du gouvernement, on soutient que certains conseillers bleus n’ont aucune envie de rejoindre l’opposition. La Local Government Act interdit à un élu de changer de parti politique. Si un conseiller démissionne du conseil municipal, il perd automatiquement son siège. Il est remplacé par un candidat malheureux figurant sur la liste de réserve de la formation politique qui l’a fait élire. Mais un conseiller municipal peut démissionner d’un parti et siéger en indépendant.

 

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