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Menon Pillay Ramasawmy, de la South African Airways : «Mon premier amour, c’est moi !»

Menon Pillay Ramasawmy

Qui suis-je ?

«  Un quadra bien trempé qui a passé plus d’un quart de siècle la tête au-dessus des nuages mais les pieds bien sur terre. J’ai atterri dans le monde de l’aviation par hasard, mais j’en ai fait ma carrière. J’ai gravi les échelons pour devenir responsable commercial de la South African Airways pour la région océan Indien. Un trajet ponctué de secousses et sacrifices, des nuits blanches passées à pondre une thèse de Masters in Business Administration mais qui m’ont emmené à bon port. J’habite à la frontière de Curepipe et Vacoas, un point de passage pour les avions en approche finale pour Plaisance. Cela me confère le rôle de tour de contrôle pour mes deux enfants quand il s’agit d’identifier un avion qui survole la maison. J’ai forgé mon caractère au collège St Mary’s de Rose-Hill sous le regard sans complaisance mais compatissant des prêtres catholiques. »

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Mes passions

« Je suis Balance et Cochon dans l’astrologie chinoise, ce qui explique ma passion pour la nourriture. J’adore les découvertes culinaires, pas nécessairement gastronomiques, quand je voyage et aussi à Maurice. Je ne dis pas non si quelqu’un me demande d’essayer un nouveau plat. Les chances que cela me plaise vont dépendre largement des effets sur mes cinq sens. L’Afrique-du-Sud, mon pays adoptif, reste un terroir riche en diversités culinaires. Du bunny chow de Durban au boerewors de Johannesburg, même un vegan devrait y trouver son bonheur. Je me passionne aussi pour mon sport favori, le badminton, que je pratique depuis très longtemps. C’est un sport qui paraît simplet mais qui demande une combinaison d’agilité mentale, physique et rapidité d’exécution, des éléments qui me rapprochent du monde de l’aviation où les décisions ne peuvent être reportées à plus tard. »

Mes forces

« Je suis une force tranquille, qui donne le signal de départ à son équipe et qui l'accompagne tout en prenant soin d’être à l’écoute de ses idées et ses attentes. Je peux aussi être un loup solitaire capable de travailler en autonomie et être auto-motivé pour arriver à mes fins. Le choix de ces deux approches dépendra beaucoup de l’urgence des problèmes à résoudre. Je suis aussi très sensible à l’aspect humain du monde du travail. Je cherche toujours à atténuer l’impact de mes attentes sur le fonctionnement de mon équipe. Je puise aussi ma force des gens qui m’entoure. »

Mes faiblesses

« Je n’ai pas appris à dire non. Probablement par déformation professionnelle car faire plaisir au client est un leitmotiv. Cela m’expose à être utilisé, abusé et stressé. Je travaille dessus. J’ai aussi une tolérance assez basse pour les gens qui me font perdre mon temps. Le temps est précieux dans mon domaine et cela m’amène à être cassant dans mes propos. Dessus, je n’y travaille point. »

Mes accomplissements

« Être, à l’époque, le plus jeune chef d’escale à Plaisance pour la South African Airways à l’âge de 28 ans, après avoir commencé au plus bas de l’échelle. Grandir professionnellement mais aussi comme père de deux enfants qui sont ma fierté. Je leur donne l’espace pour s’épanouir et devenir des citoyens responsables et heureux d’une vie simple sans l’attrait éphémère du luxe ou du 'nissa' qui gangrène notre société. »

Mon plus grand amour

« C’est moi. Cela paraît très égocentrique mais j’ai la conviction que s’aimer soi-même d’abord me permet d’être à l’écoute des autres. Je suis un être en construction et quoi de mieux que de se façonner et s’accepter soi-même au lieu d’être un mouton de Panurge. »


Je vous dévoile tout Plutôt…

Jugnauth ou Ramgoolam ?
« Je ne m’arrête pas au patronyme. Je recherche le politicien qui va me traiter comme un adulte et m’expliquer la direction que mon pays devra prendre de façon claire, réfléchie et avec des faits qui ont un sens. Me balancer des formules à cinq sous qui parlent à mon ego, à mon appartenance ethnique ou pour un gain personnel, c’est le chemin le plus court pour perdre mon estime et mon vote. Je suis un Mauricien d’abord et je m’inquiète pour mon pays et l’avenir de mes enfants. »

Poisson salé ou mine frit ?
« Je suis Monsieur fourre-tout au bureau. Je peux manger un pain/gâteau piments et j’y ajoute une banane et des raisins secs. Donc, un mine frit poisson salé, c’est la routine. »

Costume-cravate ou jean-baskets ?
« J’ai porté la cravate pendant 17 ans. J’en ai eu ma dose. Je reste classy au travail mais en dehors je préfère le moins de vêtements possibles. »

Casanier ou fêtard?
« C’est par épisode. J’ai des moments de binge watching où la télé devient mon univers, et d’autres où j’ai des envies d’escapades, de fêtes entre amis autour d’un verre d’eau… Oui, l’eau-de-vie est chose du passé maintenant. »

Bollywood ou Hollywood ?
« Je suis un romantique qui peut verser une petite larme si un film me touche. Les deux… wood y parviennent de temps à autre ».

Pavarotti ou Bob Marley ?
« J’adore l’esprit rebelle de Bob Marley qui se transcrit dans ses paroles. J’aimerais visiter la Jamaïque et retrouver le rebel spirit. Maintenant pourquoi ne pas imaginer Pavarotti sur un air de reggae, un… vrai mine frit poisson salé ? »

 

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