Il est resté 27 jours derrière les barreaux. Le 12 septembre, ce caporal de police, affecté au poste du New ENT Hospital, à Vacoas, avait été arrêté sur son lieu de travail par la Divisional Supporting Unit (DSU) de la Central Division. Il est suspecté d’être de mèche avec la gérante d’un salon de massage à Curepipe qui a été mise en cause par des masseuses pour des activités de prostitution. Le caporal et la gérante font tous deux l’objet d’une accusation provisoire de trafic humain.
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Aujourd’hui en liberté, ce policier qui compte 32 ans de service est suspendu de ses fonctions. « Je n’ai jamais géré ce salon. Je m’y rendais pour recevoir des soins. J’ai été victime d’une attaque cérébrale cette année et depuis, je souffre atrocement de mes pieds et j’ai une santé très fragile », confie-t-il au Défi Plus. Par ailleurs, il a déposé une plainte à l’Independent Police Complaints Commission. Il accuse des éléments de la DSU de lui avoir infligé un traitement inhumain. Il dénonce notamment le conducteur du fourgon qui a assuré son transfert entre le poste de police de Rivière-des-Anguilles et le bureau de la DSU à Curepipe. Selon lui, il roulait à très grande vitesse. « J’ai vu de mes yeux que le compteur était à 150 km/h. Je ne pouvais pas tenir cette vitesse dans mon état de santé. »
Le caporal reproche également à ses collègues de la DSU de l’avoir privé de nourriture. « Dans ma cellule, j’aurais dû recevoir une ration à 10 heures, puis à 12 h 30. Mais ce n’est qu’à 20 h 10 qu’on m’a apporté à manger », dit-il. Alors qu’il avait été libéré sous caution dans cette affaire, il a de nouveau été arrêté par la DSU le jeudi 6 octobre. Cette fois pour « criminal intimidation » à l’encontre d’un inspecteur de cette unité. Ce qui lui a valu de repasser six jours en détention.
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