Salaires de mai en suspens pour 400 employés : la CTSP maintient la pression sur Star Knitwear

À La-Tour Kœnig, l’incertitude grandit chez les 400 employés de Star Knitwear sommés de rester chez eux depuis plus d’une semaine sans explication officielle. À quelques jours de la fin du mois, la question du paiement des salaires de mai reste entière. Face au silence de la direction, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) menace de passer à l’action. 

Plus que quelques jours avant la fin du mois et une question taraude les 400 employés de l’usine Star Knitwear contraints à l’inactivité : recevront-ils leurs salaires de mai ? Depuis plus d’une semaine, ils sont sommés de ne plus se rendre sur leur lieu de travail à La-Tour Kœnig, sans aucune explication officielle de la part de la direction. Parmi eux, 293 sont de nationalité mauricienne. 

Face à cette situation confuse et anxiogène, Reaz Chuttoo, président de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), maintient la pression. « Les employés sont inquiets, et à juste titre. Ce silence prolongé est inadmissible », s’indigne-t-il.

Selon lui, la seule communication émanant de la direction a été un message succinct du département des ressources humaines, transmis par téléphone, indiquant que celle-ci « fait le nécessaire » pour assurer le paiement des salaires de mai. Une formulation jugée floue et insuffisante par les syndicats comme par les travailleurs.  « Nous n’écartons pas la possibilité de passer à l’action si la direction continue de faire la sourde oreille. Ce genre de traitement envers des travailleurs est inacceptable », prévient Reaz Chuttoo.  Les employés, déjà confrontés à des conditions économiques difficiles, redoutent désormais des licenciements déguisés ou une fermeture non officielle de l’usine. D’autant que cette situation survient sans qu’aucun plan de communication interne ni de procédure légale claire n’ait été enclenché.

En attendant, ils demeurent contraints à l’inactivité. Chaque jour sans réponse renforce leur sentiment de précarité. À quelques jours de la fin du mois, l’absence de certitude sur le paiement des salaires fragilise un peu plus leur stabilité financière. 

Sarvesh Bhugowandeen