
Il y avait une vive tension dans la matinée du vendredi 8 août à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR). Une cinquantaine de passagers souhaitaient se rendre à Rodrigues et ils ont provoqué un tumulte qui a nécessité l’intervention de la police pour rétablir le calme. La situation, marquée par l’exaspération des voyageurs confrontés aux contraintes des billets « Open », met en lumière les défis logistiques et financiers d’Air Mauritius sur la desserte Maurice-Rodrigues.
Selon un communiqué d’Air Mauritius, 36 des 50 personnes présentes détenaient des billets Open, sans réservation confirmée. Dix avaient des réservations pour d’autres dates et huit n’avaient aucun billet. La compagnie, qui opère sept à neuf rotations quotidiennes vers Rodrigues, a rappelé que les billets Open, bien que flexibles, ne garantissent pas une place à bord. « Les passagers doivent avoir une réservation confirmée pour embarquer », insiste Air Mauritius, soulignant que les détenteurs de billets Open sont prioritaires uniquement en cas de sièges disponibles.Cette politique, expliquée dans un communiqué en mai 2025, génère des frustrations. Les passagers avec des billets Open doivent attendre une place de dernière minute, sans garantie d’embarquement. En cas de conditions météorologiques défavorables, ils sont les premiers à être débarqués pour des raisons de limitation de poids.
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Cette situation oblige certains à revenir plusieurs jours de suite, accentuant leur mécontentement. Pour Air Mauritius, les billets Open compliquent la planification des vols, contrairement aux réservations fermes qui permettent d’ajuster le nombre de rotations à la demande. La compagnie fait face à des pertes financières importantes concernant Rodrigues, avec Rs 143 millions pour l’exercice 2023/24 et une estimation de Rs 250 millions pour 2024/25. Ces déficits sont en partie attribués à plus de 5 000 sièges excédentaires par an sur Rodrigues, équivalant à environ 80 vols vides.

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