
Ce samedi 9 août, les Mauriciens de foi hindoue célèbreront Raksha Bandhan, aussi appelé Rakhi. Profondément ancrée dans la tradition, cette fête est chaque année attendue avec enthousiasme. Elle symbolise le lien d’attachement et de protection mutuelle entre frères et sœurs.
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Selon Acharya Sharad Pandey Bhugwant, « Raksha » signifie « protection », tandis que « Bandhan » désigne le lien. « Raksha Bandhan est une célébration dédiée à la relation fraternelle. Elle renforce les liens entre frères et sœurs, les bénissant pour surmonter les épreuves de la vie, tout en leur assurant paix et bonne santé. Le rakhi, que la sœur attache au poignet droit de son frère, symbolise cette promesse de protection mutuelle », explique-t-il.
Toutefois, cette fête dépasse largement les liens de sang. Elle inclut aussi les relations fraternelles entre amis proches, cousins, belles-sœurs, ainsi que le lien avec le divin. « Raksha Bandhan, bien plus qu’un simple échange entre frère et sœur, honore l’idée que l’amour véritable implique responsabilité, respect et protection, qu’il soit fraternel, amical ou spirituel. C’est un rappel que chacun peut devenir le gardien de l’autre. Certaines personnes choisissent d’attacher un rakhi au poignet d’une divinité, notamment Lord Ganesha, Krishna, Vishnu ou Mahadev, dans un geste de confiance spirituelle. Cela devient un acte de foi, une prière silencieuse pour que la divinité veille sur eux comme un frère aimant », ajoute-t-il.
Les rituels de Raksha Bandhan ont lieu le jour de Shraavan Purnima, qui, cette année, s’étendra du lever au coucher du soleil. Une prière précède le rituel, suivie d’un échange de vœux, de cadeaux et de douceurs. « Lors de la prière, la force divine va bénir le rakhi, l’imprégnant d’une énergie sacrée. Ce fil devient un canal de lumière et de protection, créant une aura spirituelle entre le frère et la sœur, un lien inaltérable », souligne Acharya Sharad Pandey Bhugwant.
Une célébration familiale à Petite-Rivière
Chez la famille Ramiad, à Petite-Rivière, cette fête revêt un caractère particulier, car elle tombe un samedi cette année. Sahil Ramiad et son frère seront réunis avec leurs neuf sœurs. Certaines sont mariées, d’autres travaillent ou poursuivent encore leurs études. Habituellement, chacune attache le rakhi à des heures diverses, mais cette fois, ce sera différent.
« Quand la fête tombe en semaine, chacune vient à l’heure qui lui convient. Mais cette fois, comme c’est un samedi, ce sera un vrai rassemblement, un moment où nous allons tous nous retrouver en même temps. En plus, nous sommes invités au mariage d’une cousine ce jour-là, ce qui rend tout encore plus festif », confie Sahil Ramiad.
Il avoue attendre avec impatience le moment des cadeaux : « Parfois c’est un cadeau drôle, d’autres fois un objet lié à la prière, ou encore quelque chose de personnel. Toutefois, au-delà de tout ça, il ne faut pas oublier le côté spirituel de la fête, qui consiste à prier pour la protection des personnes qu’on aime ».
Les cousins aussi à l’honneur
Yuvnesh Pokhot, de Pointe-aux-Sables, n’a pas de sœur, mais ce sont ses trois cousines qui lui attachent chaque année le rakhi. « C’est une tradition qui nous tient à cœur. Même si je n’ai pas de sœur, mes cousines ont perpétué cette coutume. Ce sera un beau moment de partage pour moi et mon épouse », indique-t-il.
D’ailleurs, son épouse, Karishma Ramdhany, fera aussi perdurer le rituel, en attachant un rakhi au poignet de son frère, Vyas. Toute la famille se retrouvera ensuite autour d’un repas convivial.

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