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Plan israélien de contrôle de la ville de Gaza: vaste réprobation internationale

Un homme essuie ses larmes en tenant une photo d’enfants, alors qu’il participe à un rassemblement pro-palestinien intitulé « Rise Up for Gaza » appelant à une aide humanitaire et à la fin du siège de Gaza, à Columbus Circle, à New York, le 8 août 2025. (Photo : TIMOTHY A. CLARY / AFP)

De l'Allemagne, l'un des plus fidèles alliés d'Israël, qui a annoncé suspendre les exportations d'armes susceptibles d'être utilisées par ce pays dans la bande de Gaza à la Chine qui a dénoncé des "actions dangereuses", le plan israélien de contrôle de la ville de Gaza a suscité une vaste réprobation internationale.

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Voici les premières réactions internationales à ce projet présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi par le cabinet de sécurité israélien.

Le Hamas a quant à lui parlé d'un "nouveau crime de guerre que l'armée d'occupation souhaite commettre contre la ville et ses près d'un million d'habitants". "Cette aventure criminelle coûtera cher et ne sera pas un voyage facile" pour les soldats israéliens, a-t-il prévenu.

ONU

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a mis en garde Israël, par la voix d'une porte-parole, contre "une escalade dangereuse" qui "risque d'aggraver les conséquences déjà catastrophiques pour des millions de Palestiniens".

Le plan du gouvernement israélien "doit être immédiatement stoppé", a lancé de son côté le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk.

Par ailleurs, plusieurs pays, parmi les 15 qui composent le Conseil de sécurité de l'ONU, ont réclamé une réunion d'urgence après l'annonce israélienne, qui se tiendra samedi à 19H00 GMT.

Allemagne

L'Allemagne a amorcé vendredi un changement de cap majeur vis-à-vis d'Israël en décidant de suspendre les exportations d'armes que ce pays pourrait utiliser dans la bande de Gaza.

Il devient "de plus en plus difficile de comprendre" en quoi ce plan permettrait aux autorités israéliennes d'atteindre leurs objectifs dans ce territoire palestinien, a déclaré le chancelier allemand Friedrich Merz en rendant publique la décision de Berlin.

France

Pour la France, le plan du gouvernement israélien pour Gaz risque de conduire à "une impasse absolue", selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères. Paris rappelle "sa ferme opposition à tout projet d'occupation de la bande de Gaza et de déplacement forcé de sa population".

L'occupation "intégrale" de Gaza "aggraverait une situation déjà catastrophique sans permettre la libération des otages du Hamas, son désarmement et sa reddition", a estimé pour sa part le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.

Union européenne

"Le gouvernement israélien doit revenir sur sa décision de prolonger son opération militaire à Gaza", a réagi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Un cessez-le-feu est nécessaire immédiatement", a-t-elle ajouté.

La décision israélienne doit avoir "des conséquences" sur les relations de l'UE avec Israël, a estimé pour sa part le président du Conseil européen, Antonio Costa sur X. "La situation à Gaza reste dramatique, et la décision du gouvernement israélien ne fera que l'aggraver davantage", a-t-il ajouté.

Royaume-Uni

"La décision du gouvernement israélien d'intensifier son offensive à Gaza est une erreur et nous l'exhortons à (la) reconsidérer immédiatement", a commenté le Premier ministre britannique Keir Starmer.

"Cette action ne contribuera en rien à mettre fin au conflit ni à obtenir la libération des otages. Elle ne fera qu'engendrer davantage de massacres", a-t-il conclu.

Iran

L'Iran a accusé Israël de "procéder à un nettoyage ethnique à Gaza et de commettre un génocide contre les Palestiniens", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Jordanie

Le roi Abdallah II de Jordanie a fait état de son "rejet catégorique" du plan israélien qui "sape la solution à deux Etats et les droits du peuple palestinien", dans une conversation téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Egypte

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné "dans les termes les plus forts" le plan israélien.

Belgique

La Belgique a annoncé convoquer l'ambassadrice d'Israël.

"L'objectif est clairement de témoigner de notre totale désapprobation quant à cette décision", a expliqué le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot.

Espagne

Le plan israélien ne provoquera "que davantage de destructions et de souffrances", a jugé le ministre espagnol des Affaires étrangères, Manuel Albares.

Canada

"Comme beaucoup d'autres, nous estimons que c'est une erreur, que cette action ne contribuera pas à une amélioration de la situation humanitaire sur le terrain", a déclaré lors d'une visite sur une base militaire le premier ministre canadien Mark Carney, réaffirmant son intention de reconnaître un Etat palestinien en septembre.

Chine

Pékin a exprimé sa "grave inquiétude", exhortant Israël à "cesser immédiatement ses actions dangereuses".

"Gaza appartient au peuple palestinien" et est une "partie intégrante du territoire palestinien", a réagi la diplomatie chinoise.

Arabie saoudite

L'Arabie saoudite "condamne catégoriquement la poursuite des crimes de famine, des pratiques brutales et d'un nettoyage ethnique contre le peuple palestinien frère".

Turquie

Le ministère turc des Affaires étrangères a "appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en vue d'empêcher la mise en œuvre" du plan israélien qui "vise à déplacer de force les Palestiniens de leur propre terre en rendant Gaza inhabitable".

Suisse

"L'intensification des hostilités risque d'aggraver encore la situation humanitaire déjà catastrophique", selon le ministère suisse des Affaires étrangères.

 

 

 

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