Les regards sont braqués sur Navin Ramgoolam, plus précisément sur les choix politiques qu’il compte faire depuis qu’il a regagné Maurice durant le week-end après son traitement en Inde. Comment le Parti travailliste abordera-t-il la suite des événements avec le retour de son leader ?
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Quelle est la prochaine pièce que le Parti travailliste (PTr) compte déplacer sur l’échiquier politique ? Quels seront les prochains choix politiques de Navin Ramgoolam maintenant qu’il est de retour au pays après son traitement en Inde ? Ce sont autant de questions auxquelles les observateurs s’attendent à obtenir des réponses. Mais pour beaucoup d’entre eux, il ne fait aucun doute que les choix que fera l’ancien Premier ministre auront un impact sur l’échiquier.
Bien que le PTr ait été exclu en début d’année de l’Entente de l’Espoir, les rouges continueraient néanmoins d’être courtisés par le Mouvement militant mauricien (MMM), le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et le Reform Party. Côté gouvernement, malgré les démentis apportés sur un éventuel rapprochement entre le Mouvement socialiste militant (MSM) et les rouges, tout semble indiquer qu’un fort courant serait favorable au PTr.
Une situation qui est loin de surprendre le député Shakeel Mohamed. « We’ve always been the most beautiful girl in town », a-t-il confié au Défi Quotidien par téléphone le lundi 11 octobre 2021. Il a précisé que malgré les spéculations autour d’un rapprochement, il n’y a rien entre le PTr et le MSM.
Le député de la circonscription No. 3 souligne néanmoins que les relations entre les rouges, le MMM et le PMSD à l’Assemblée nationale restent cordiales. Selon Shakeel Mohamed, pour qu’il y ait un retour à la normale, il faudrait que les postes de leader de l’opposition et de Whip de l’opposition soient « retournés » au PTr. « Ce serait une bonne chose », a-t-il dit.
L’ancien ministre du Travail est d’avis que depuis « l’exclusion » du PTr de l’Entente de l’Espoir, les rouges ont tout mis en œuvre pour se consolider. Bien que rien n’ait été décidé au sujet d’une éventuelle nouvelle alliance, Shakeel Mohamed a fait ressortir que le souhait du parti est de proposer une gestion du pays différente de celle qui a été faite ces 50 dernières années.
« La rupture que nous proposons commencera par le choix des candidats. Le patronyme ne sera plus un critère pour obtenir un ticket. C’est cette logique que nous comptons appliquer lorsqu’il faudra attribuer les portefeuilles ministériels ou lorsqu’on procédera aux nominations, telles que celles des ambassadeurs », a expliqué le député rouge, avant d’ajouter que le PTr reste la « locomotive qui veut bien accueillir tous ceux souhaitant faire partie de ce mouvement ».
L’ancien éditorialiste Jean Claude de l’Estrac est d’avis que le leader du PTr devrait préciser ses intentions. « Navin Ramgoolam et son parti restent incontournables sur la scène politique. Dans les jours à venir, une fois sa convalescence terminée, il aura intérêt à déclarer clairement quels sont ses ambitions et ses espoirs », soutient l’ancien ministre.
Quid des relations entre le PTr et le MSM ? À cette question, Jean Claude de l’Estrac souligne que la parution de la photo montrant le Premier ministre Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam en pleine conversation n’a rien d’extraordinaire. « Il faut cesser de faire un psychodrame autour de cela. Il ne s’agit que d’une photo entre deux hommes échangeant une conversation », dit-il.
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