Outre l’âge de la pension à 65 ans, une réduction ciblée basée sur les revenus figure parmi les options étudiées. Le comité technique, institué pour discuter de la question, étudie l’impact de telles mesures sur les finances du gouvernement. Il s’attaquera ensuite à la pension contributive.
Publicité
Le comité technique mis sur pied pour la révision de la pension nationale planche sur les options de changements à la Basic Retirement Pension (BRP). Parmi les possibilités évoquées, on retrouve la réduction de la pension à partir d’un certain seuil de revenus. Avec l’alignement de l’éligibilité à la BRP à l’âge de la retraite, soit 65 ans, c’est la mesure phare qu’étudie ce comité. Actuellement, l’impact des différentes mesures en termes d’économies réalisées est au menu des réunions.
Un membre du comité confie que les débats ont démarré avec les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) sur le sujet. « Lors de la réunion, présidée par la ministre Fazila Daureeawoo, alors ministre de la Sécurité sociale, on a fait référence au rapport du FMI. Les possibilités étudiées jusqu’à présent, c’est établir l’âge de la pension à 65 ans et ensuite de réduire le montant de la pension à partir d’un certain seuil de revenus. » Si les deux propositions sont acceptées, personne ne touchera la BRP avant ses 65 ans et les retraités qui ont d’autres sources de revenu d’un certain niveau ne toucheront pas 100 % de la somme.
Les dernières réunions du comité technique ont tourné autour de l’impact de ces mesures si elles étaient appliquées, notamment les économies qu’elles permettraient de réaliser. Selon nos sources, il y a une forte insistance, surtout sur la pension à 65 ans.
Anomalie
« Plusieurs membres ont fait remarquer qu’il n’est pas normal de toucher sa pension alors qu’on perçoit toujours un salaire. Ils ont pris l’exemple de la dernière compensation pour illustrer l’anomalie : les salariés de plus de 60 ans ont touché Rs 200 sur leur salaire et Rs 200 sur leur pension, donc le double de la compensation », explique une autre source. L’accent est notamment mis sur le fait qu’on ne touche pas, à Maurice, une pension de vieillesse, mais bien une pension de retraité.
Au niveau des syndicats, on s’oppose à l’extension de l’âge de la pension à 65 ans. Jane Ragoo, présidente de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), s’explique: « Nous pensons que la pension doit être maintenue à 60 ans et demandons même qu’elle soit ramenée à 55 ans pour certains secteurs, comme la construction et l’agriculture. »
Pour la CTSP, le vieillissement de la population n’est pas une raison valable pour réformer la BRP, car la croissance des revenus du pays devrait suffire à la financer. Reeaz Chuttoo, du même syndicat, siège sur le comité technique, mais il n’a pas souhaité commenter le sujet vu sa position. Une fois les discussions autour du BRP terminées, le comité technique devra se pencher sur la pension contributive du National Pensions Fund.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !