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Padayachy : «Moody’s et S&P risquent de dégrader la note souveraine du pays»

  • « C’est un Budget fait pour les riches, financé par la classe moyenne et les pauvres », affirme-t-il.

L’ancien ministre des Finances et économiste, Dr Renganaden Padayachy, tire la sonnette d’alarme : l’économie fonce droit vers une catastrophe. Selon lui, si la tendance actuelle perdure, la dégradation de la note souveraine de Maurice par les agences de notation sera inévitable. Le pays, avertit-il, risque de perdre son ‘Investment Grade’. Il prédit une croissance réelle sous les 2 %, une inflation au-delà des 5 %, et un retour inquiétant du chômage pour cette année. Il se dit aussi très inquiet de voir le pays s’endetter plus vite qu’il ne produit de richesse sous l’actuel gouvernement. 

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Vous avez déclaré que ce gouvernement est « inapte à gouverner », « unfit for duty » et qu’il « engage le pays sur une trajectoire dangereuse sur le plan économique ». Est-ce un constat fondé sur des données ou une déclaration à visée purement politique ?  
C’est un constat objectif, fondé sur les données macroéconomiques que le gouvernement actuel a lui-même publiées. Et depuis que j’ai repris certains de ces chiffres, avez-vous entendu un démenti du gouvernement ? Moi non !

Je le redis avec force et conviction, j’ai analysé les chiffres disponibles sur le site du ministère des Finances et j’affirme que nous allons vers une catastrophe économique.

Depuis début octobre 2024 avec la dissolution de l’Assemblée nationale et l’arrivée au pouvoir de l’Alliance du Changement, l’économie tourne au ralenti alors que la dette explose. Pour la première fois, sans aucune raison valable, la dette est en train d’augmenter plus vite que le Produit intérieur brut (PIB), soit la richesse du pays. Concrètement, le pays s’endette plus vite qu’il ne produit de richesse. 

En effet, entre octobre 2024 et juin 2025, c’est-à-dire sur une période de neuf mois, selon les données disponibles, la hausse du PIB, c’est-à-dire, la richesse supplémentaire créée dans le pays est de seulement Rs 36,7 milliards alors que la dette publique a augmenté de Rs 48,4 milliards. Cela équivaut à un rythme annuel de seulement Rs 48,9 milliards d’augmentation du PIB, pour une flambée de Rs 64,5 milliards de hausse de la dette publique.

Pour rappel, avant notre départ, la situation était tout autre. 

Hors période de crise de la COVID-19, le PIB augmentait plus vite que la dette publique. Entre juillet 2023 à juin 2024, la hausse du PIB était de Rs 60,5 milliards et le montant de la dette supplémentaire était de Rs 45,6 milliards.

Et l’inflation annuelle était de 2,2 % à juin 2024. Ce taux est passé à 5,4 % en juin 2025.

De plus, entre juillet 2022 et juin 2023, l’augmentation du PIB était de Rs 84,1 milliards alors que la hausse de la dette était de Rs 48,9 milliards.

Et entre juillet 2021 et juin 2022, l’augmentation du PIB était de Rs 65,3 milliards alors que la hausse de la dette était de Rs 32,3 milliards.

Depuis novembre 2024, ce nouveau gouvernement pèche par son absence de vision, par égocentrisme et par paresse intellectuelle, ce qui conduira Maurice à une déchéance économique et sociale, toutes choses égales par ailleurs.

Et le Budget, qui est le reflet de cette équipe gouvernementale, est une bombe à retardement qui ne fera qu’empirer la situation générale dans le pays. C’est un Budget économiquement irresponsable et humainement inacceptable.

C’est un Budget fait pour les riches, mais financé par la classe moyenne et les pauvres !

Or, l’Alliance du Changement évoque de son côté un « héritage catastrophique » et des « caisses vides » hérités de l’ancien régime. Qu’avez-vous à répondre ?
Ils se pensent toujours en campagne électorale. Nous n’avons qu’à laisser parler les chiffres publiés par Statistics Mauritius, la Mauritius Revenue Authority et le ministère des Finances.

Quand le gouvernement MSM a quitté ses fonctions en 2024, le taux de croissance économique - selon le nouveau gouvernement - était de 4,9 %, le taux d’inflation à 3,7 % et le taux de chômage à 5,8 %, le taux de chômage le plus bas depuis plus de 25 ans. 

Tous les voyants étaient verts.

Le taux de croissance de l’investissement total en 2024 était de 8,3 %, avec un taux de 10,2 % pour l’investissement privé. Pour 2025, ce taux sera négatif, à -3,4 % et à -4,2 % pour l’investissement privé. 

Le taux d’investissement va baisser de 20,9 % à 19,8 % en 2025.

Le taux de croissance de l’export de biens et services en 2024 était de 2 %. Pour 2025, le taux sera de seulement 0,4 %. 

La croissance économique, qui était portée par l’investissement et les exportations en 2024, sera majoritairement tributaire de la consommation en 2025. 

Tous les secteurs porteurs affichaient des taux de croissance fortement positifs avec par exemple des taux de 13,3 % et 5,7 % pour les secteurs de la construction et du tourisme respectivement. Or, en 2025 les secteurs de la construction et du tourisme connaîtront des taux de croissances de 0,5 % et 0,7 % respectivement. La grande majorité des secteurs d’activité vont avoir des taux de croissance en 2025 nettement inférieurs à ceux de 2024.

Avec un taux de croissance nominal de PIB nettement affaibli par rapport à 2024, une reprise de l’inflation qui devrait se situer au-delà des 5 %, nous nous retrouverons en 2025 avec un taux de croissance réel bien en dessous des 2 %. C’est mathématique, une simple soustraction nous permet d’anticiper ce piètre résultat. 

La dette publique avait été réduite à 86 % du PIB après son plus haut atteint, 91,4 % pendant la crise du Covid-19. Et maintenant nous assistons à une montée du taux d’endettement.

En cinq ans, de juin 2020 à juin 2024, les revenus de l’État sont passés d’un peu plus de Rs 103 milliards à environ Rs 161 milliards et le gouvernement utilise la rhétorique de la caisse vide pour détruire le pacte social, c’est inhumain ! 

Il y a un sentiment que l’ancien régime avait formulé des promesses extravagantes en envisageant un renforcement de l’État-providence lors de la campagne électorale alors que l’état des finances publiques ne le permettait pas. Qu’avez-vous à répondre à ceux qui disent que c’était du « Voodoo economics » ?
Tout dépend de la vision et de la sensibilité politique de ceux qui s’engagent en politique. Je suis de gauche, humaniste et fier de l’être. Le gouvernement de Pravind Jugnauth avait pour philosophie que le pouvoir économique est au service de la population. Le gouvernement du jour a pour principe directeur que la population est au service du pouvoir économique.

Est-ce un sentiment ou un fait que le Mouvement socialiste militant (MSM) a augmenté le salaire minimum de Rs 1 500 à Rs 20 000 en dix ans ?
Est-ce un sentiment ou un fait que le MSM a augmenté la pension universelle de Rs 3 643 à Rs 15 000 en dix ans ?
Est-ce un sentiment ou un fait que le MSM a mis en place la CSG Income Allowance, une allocation de Rs 1 500 à Rs 3 000 pour tous les travailleurs ?
Est-ce un sentiment ou un fait que le MSM a mis en place la CSG Child Allowance, une allocation de Rs 2 000 à Rs 2 500 pour tous les enfants jusqu’à l’âge de 10 ans ?
Est-ce un sentiment ou un fait que le MSM a mis en place la CSG Independance Allowance de Rs 20 000 pour tous les enfants quand ils atteignent l’âge de la majorité ?
Est-ce un sentiment ou un fait que le MSM a introduit la gratuité de l’école préscolaire et des universités publiques, que ce soit à temps plein ou à temps partiel ?
Et bien d’autres mesures sociales qui ont eu un impact très positif sur l’économie.

Et, nous avons réussi à mettre en place ces mesures historiques malgré la plus grave et la plus profonde crise de notre jeune histoire. La covid-19 était comme un cyclone qui nous a frappés pendant plus de 500 jours consécutifs.

Je vous demande d’imaginer une seconde, si à la place du gouvernement Jugnauth, nous avions eu le gouvernement Ramgoolam durant la covid-19.

Aujourd’hui, nous aurions une économie dévastée, sans avenir et un chaos social avec un PIB divisé par deux, des taux d’inflation à deux chiffres et un taux de chômage à plus de 20 %.

Vous faites part de prévisions économiques inquiétantes : une croissance inférieure à 2 %, d’une inflation dépassant les 5 % ainsi « qu’une forte reprise du chômage ». Sur quoi repose votre analyse ? Et quels indicateurs vous semblent les plus préoccupants ?
Ce sont les chiffres de Statistics Mauritius. Selon les données publiées en juin 2025, nous avons une estimation d’une croissance nominale de 6,5 %, nettement en dessous des taux de 19,1 %, 11,9 % et 9 % réalisés de 2022 à 2024.

Je prends en considération l’accroissement du taux d’inflation depuis le début de l’année, 1,9 % en janvier à 5,4 % en juin. Il y a surtout l’accélération de cette augmentation avec la hausse vertigineuse de la taxation résultant du dernier Budget. Le déflateur devrait se situer au-dessus des 4,5 %, ce qui nous donne un taux de croissance économique réel en dessous des 2 %.

Le gouvernement va tout faire pour dissimuler ces chiffres, le plus longtemps possible, car ils mèneront à une dégradation de la note souveraine des agences de notation Moody’s et S&P.

Sur le chômage, avant même les licenciements inhumains dans les collectivités locales, il y a eu une augmentation de 2 000 chômeurs de janvier à mars 2025, selon Statistics Mauritius.

Nous attendons les nouvelles données sur le chômage qui devraient être publiées fin septembre.

Revenons sur la dette. Vous avez comparé son évolution sous l’ancien régime et le nouveau gouvernement. Vous en concluez que la dette progresse plus vite que la richesse nationale avec le gouvernement en place…
La consolidation fiscale dépend pleinement de la mise en place d’une politique tournée vers plus de croissance économique. Il fallait tout faire pour préserver la tendance des dernières années avec une moyenne de 6,2 % de 2022 à 2024.

Pour poursuivre un développement robuste et inclusif, Maurice doit avoir pour objectif un taux de croissance minimum de 5 % par an.

Or, ce gouvernement a choisi la destruction de la confiance, avec une politique économique malthusienne qui comprime l’offre et la demande.

Je vais l’expliquer de manière très simple.

Plus de détresse sociale, plus de défiance et plus de taxes entraîneront automatiquement une baisse de la croissance économique qui en retour provoquera une hausse de la dette. 

La réaction bête et méchante sera encore plus de taxes et moins de soutien à l’économie, c’est-à-dire une nouvelle baisse des transferts sociaux à la population et une diminution des aides aux entreprises, en particulier les PME. Conséquemment, il y aura une nouvelle hausse de la dette, jusqu’au point de bascule où la dette augmentera plus vite que le PIB, la richesse du pays.

Nous sommes dans cette situation et ce cercle vicieux va entraîner le pays dans une spirale destructrice avec le démembrement de notre pacte social et l’écroulement de notre tissu économique.

Le gouvernement prévoit de lever Rs 34,3 milliards sur le marché domestique d’ici décembre. Quelle lecture faites-vous de cette décision, et quelles en seront les conséquences sur la dette globale ? Quelles sont vos projections à ce niveau ?
Vous avez tout à fait raison de poser cette question. Comment un gouvernement peut-il supprimer la pension à 60 ans sous prétexte que la caisse est vide et, en même temps, contracter plusieurs dizaines de milliards de roupies de dette sur la tête des Mauriciens ? 

Passons à la crise à la Banque de Maurice qui suscite ces jours-ci de vives réactions. En tant qu’ancien First Deputy Governor (janvier 2018 - octobre 2019), quel regard portez-vous sur la situation actuelle ? Qu’est-ce qui, selon vous, a dérapé ?
La crédibilité d’une Banque centrale est trop importante dans un pays pour que nous venions tous rajouter notre grain de sel, je préfère m’abstenir. 

Le débat sur la destruction de Rs 28 milliards par la Banque de Maurice fait couler beaucoup d’encre. Certains dénoncent cette destruction monétaire comme un gaspillage, évoquant d’autres usages possibles, comme le financement des pensions. À la Banque de Maurice, on y voit un impératif nécessaire pour préserver la stabilité monétaire et limiter les pressions inflationnistes. D’un point de vue technique, qu’est-ce qui est faisable ? Et que suggérez-vous ? 
Soyons sérieux ! Pouvons-nous vraiment croire que cette mesure va faire baisser le taux d’inflation quand de l’autre côté le gouvernement augmente fortement la taxation, en particulier pour les PME. 

Toutes les PME qui ont un chiffre d’affaires de Rs 250 000 par mois ou plus (Rs 3 millions par an) devront payer la taxe sur la valeur ajoutée. Ce sont souvent des employeurs dévoués qui se lèvent tôt pour gagner leurs vies et donner du travail à nos concitoyens. Ils touchent en moyenne moins de Rs 50 000 par mois. Ce sont les marchands de dhol puri, les propriétaires des petits restaurants, des « baz mines », des petites boutiques de quartier, etc. Ils sont obligés d’augmenter leurs prix pour payer cette TVA de 15 %.

Le rapport sur le State of the Economy a aussi fait couler beaucoup d’encre. Il nous a, d’ailleurs, valu la sanction de Moody’s. Ainsi, la note souveraine du pays a été maintenue à Baa3, mais avec une perspective passant de stable à négative. Notre « Investment grade » est-il menacé ?
Ce rapport est une obscénité. Encore une fois, voilà où mène la politique de revanche que prône ce gouvernement. Il fallait tout détruire de notre héritage. Si vous y ajoutez la gestion économique catastrophique du nouveau gouvernement, c’est sûr que nous aurons à terme une dégradation de la note souveraine des agences de notation. Mieux vaut prévenir que guérir : Maurice perdra son « Investment Grade » si la tendance se confirme.

Vous affirmez que certains chiffres dans ce rapport ont été manipulés ou faussés. Le gouvernement accuse, quant à lui, l’ancien régime d’avoir gonflé ses estimations macroéconomiques. Où se situe la vérité ?
Prenons par exemple l’exportation des services et les revenus du Global Business. En 2021, Statistics Mauritius a bénéficié de l’assistance technique du Fonds Monétaire International (FMI) sur l’établissement des comptes nationaux et l’une des recommandations du FMI était d’intégrer la valeur estimée de la production des Global Business Companies (GBC) dans les exportations de services.

Le rationnel derrière cette recommandation était que les GBC réalisent la majorité de leurs activités auprès des non-résidents, ce qui implique une exportation de services.

Et ainsi, depuis 2021, Statistics Mauritius a décidé d’inclure l’output des GBC dans les exportations de services. Cela représente Rs 27,5 milliards en 2021, Rs 33,9 milliards en 2022, Rs 44,4 milliards en 2023 et Rs 46,2 milliards en 2024.

Les chiffres des exportations entre 2021 et 2024 étaient donc respectivement de Rs 212 milliards, Rs 316 milliards, Rs 348 milliards et Rs 361 milliards.

Et pourtant, d’un trait de plume, les auteurs de ce rapport infect (qui se sont bien gardés de dévoiler leur identité) décident de mettre de côté cette recommandation du FMI et d’amputer les chiffres des exportations de services de la production des GBC.

Le raisonnement derrière était qu’il fallait baisser artificiellement les chiffres des exportations car les membres du gouvernement actuel ne pouvaient accepter que la croissance économique entre 2021 et 2024 était portée par l’investissement et les exportations.

Deuxième exemple, la Contribution Sociale Généralisée (CSG). La CSG est une contribution et non une taxe. La différence est que pour une taxe, vous pouvez utiliser les revenus de cette dernière pour toutes sortes de dépenses. Mais pour une contribution, comme la CSG, les revenus qui en découlent ne peuvent être utilisés que pour les dépenses spécifiques définies par la loi.

À Maurice, la Social Contribution and Social Benefit Act définit les possibles utilisations des revenus de la CSG.

À aucun moment, nous ne pouvons l’utiliser pour payer la part du gouvernement en tant qu’employeur.

Ce qui fait qu’au 1er juillet 2025, le gouvernement devait « carry forward » un montant de plus de Rs 11 milliards sur le compte de la CSG dans le « Consolidated Fund » pour permettre des transferts sociaux aux nouveaux-nés, aux enfants, aux jeunes, aux femmes enceintes, aux travailleurs et aux retraités, comme le stipule la loi.

Or, pour pouvoir enlever les transferts sociaux reliés à la CSG comme la CSG Income Allowance, la CSG Child Allowance, le CSG Independence Scheme ou encore la CSG Pregnancy and Maternity Allowance, ils ont ajouté des dépenses qui ne peuvent être considérées par cette contribution pour pouvoir in fine mentir et dire que la CSG n’est pas viable.

Avec cette manipulation, au lieu d’avoir au 1er juillet Rs 11 milliards sur le compte de la CSG, ils disaient qu’il y avait un déficit de Rs 9 milliards.

C’est une honte.

Vous savez, dans un rapport scientifique, s’il y a un élément qui est faux, tout est considéré comme faux. C’est un principe de base.

Je vous en ai cité deux dans ce torchon, et il y en a d’autres.

Votre réforme des pensions, basée sur la CSG, a eu beaucoup de critiques. Le gouvernement compte la remplacer par un NPF 2.0. Qu’en pensez-vous ?
Les critiques venaient d’en haut, mais pas de ceux qui n’ont pas de voix au chapitre. Demandez aux 300 000 bénéficiaires de la CSG Income Allowance de Rs 1 500 à Rs 3 000, aux 300 000 parents qui touchent la CSG Child Allowance de Rs 2 000 à Rs 2 500 ou encore aux 250 000 personnes âgées qui ont la CSG Retirement Allowance de Rs 1 000 à Rs 2 500, ce qu’ils pensent de la CSG.

Cette contribution a permis de diminuer drastiquement les inégalités sociales dans notre pays. Les données le prouvent. Le niveau du coefficient de Gini était à son plus bas historique en 2023, à 0,37, selon Statistics Mauritius.

La CSG a permis qu’un travailleur qui avait un salaire de Rs 20 000 puisse toucher une CSG Income Allowance de Rs 3 000 et qu’en même temps ses enfants avaient une allocation mensuelle entre Rs 2 000 et Rs 2 500, pour une contribution de Rs 300. Dans une famille avec deux adultes et deux enfants, ces allocations pouvaient atteindre Rs 11 000 par mois.

Pour le rendre viable, le système était progressif. Les plus riches contribuaient beaucoup plus et recevaient moins. Par exemple, un employé qui touchait Rs 1 million contribuait Rs 30 000 et il ne touchait pas d’Income Support. Mais, s’il avait des enfants, il recevait la Child Allowance, pour ne pas avoir de discrimination entre les enfants.

La différence entre la CSG et le National Pensions Fund (NPF) est qu’avec la CSG, tous les revenus récoltés étaient redistribués à la population, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin.

Tandis qu’avec le NPF, un système régressif, les employés, en particulier les plus vulnérables financièrement, ne recevaient pas la totalité de leurs contributions.

En effet, ces revenus collectés par le fonds étaient investis dans des grandes entreprises et les employés ne recevaient que les intérêts. À leur décès, leurs héritiers ne pouvaient pas récupérer les montants investis dans ce fonds.

D’où l’injustice de ce système qui comportait plusieurs aspects régressifs socialement.

Vous vous présentez depuis quelque temps comme un « défenseur social » et vous avez été très critique à l’égard de la réforme des pensions. Une réforme contestée par des syndicats via des manifestations et par certains citoyens qui ont logé des affaires en Cour. Le MSM promet son abolition en cas de victoire. Mais en attendant, quelles sont les actions qu’envisage le MSM ?
Depuis toujours, j’ai eu la fibre sociale. D’où ma thèse sur la pauvreté à Maurice. J’ai adhéré au MSM et surtout à Pravind Jugnauth du fait de sa philosophie : l’économie au service de la population. Et en ce moment, on est sur le terrain.

Un mot pour conclure ?
Travaillez ! Messieurs les membres du gouvernement, commencez à travailler pour le bien-être de cette population. Respectez vos engagements et arrêtez cette politique de vengeance contre vos électeurs. La campagne est finie, retroussez-vous les manches ! 

 

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