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Nouveaux mini-port et piste d’atterrissage : l’inauguration à Agaléga prévue pour début février

Malgré les démentis répétés du guvernement, les nouvelles installations à Agaléga suscitent plusieurs interrogations.

L’inauguration des nouvelles installations à Agaléga, entièrement financées par le gouvernement indien, serait imminente. Elle devrait intervenir au début du mois de février. Cette cérémonie ne manquera pas de rouvrir le débat et de raviver les controverses entourant ce projet.

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L’inauguration de la nouvelle piste d’atterrissage, des hangars, de la tour de contrôle et du mini-port à Agaléga est fortement anticipée. Plusieurs informations provenant du camp gouvernemental indiquent que la cérémonie est prévue pour le début du mois de février, avec la participation du Premier ministre, Pravind Jugnauth, ainsi que d’autres membres du gouvernement. Initialement prévue pour la dernière semaine de janvier de ces nouvelles installations, elle a été reportée en raison des récentes perturbations météorologiques liées au cyclone Belal et à la tempête tropicale Candice. 


Les habitants d’Agaléga dans le flou

« Les habitants d’Agaléga ignorent toujours leur destin, même après plusieurs réunions avec des représentants des autorités en vue de l’inauguration imminente des nouvelles installations », soulignent des Agaléens sous couvert d’anonymat. « Malgré ces rencontres, certains résidents sont dans le flou total concernant le fonctionnement de ces infrastructures, et craignent les possibles répercussions sur leur vie quotidienne », ajoutent-ils.

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Cet événement ne manquera pas de remettre en lumière les différentes controverses liées à ce projet. L’un des premiers mystères concerne la non-divulgation du Memorandum of Understanding (MoU) signé entre l’Inde et Maurice pour le financement de ces nouvelles installations. En effet, le manque de transparence entourant les modalités de la construction entreprise par le gouvernement indien a laissé place à plusieurs spéculations. Notamment que l’île pourrait, en réalité, être transformée en une base militaire pour l’Inde.

Les dimensions des installations à Agaléga, telles que la nouvelle piste d’atterrissage mesurant 3 km de long, presque aussi longue que celle de Plaisance (environ 3,4 km), qui dessert deux îles (l’île du nord et l’île du sud) abritant ensemble environ 400 habitants, alimentent davantage la polémique. Ces nouvelles installations ont également donné lieu à un slogan ironique au sein de la communauté agaléenne, soulignant que la piste d’atterrissage est plus grande que l’île d’Agaléga elle-même.

Le gouvernement mauricien n’a cependant jamais manqué l’occasion de démentir les rumeurs d’une installation d’une base militaire indienne, malgré la forte présence militaire prévue sur l’île. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, régulièrement invité à commenter ces allégations, a toujours nié, mettant en avant le fait que c’est la première fois dans l’histoire d’Agaléga qu’une telle modernisation est en cours. Il souligne également que l’île avait été négligée par l’ancien gouvernement.

Le député Ehsan Juman déplore le manque de communication officielle 

Ehsan Juman, député du Parti travailliste (PTr), exprime son mécontentement face à ce qu’il qualifie d’opacité du gouvernement concernant l’inauguration des nouvelles installations à Agaléga. « Les rumeurs persistantes sur l’inauguration imminente des nouvelles installations à Agaléga suscitent des inquiétudes croissantes. Cependant, nous regrettons de ne pas avoir reçu de communication officielle du gouvernement », déplore-t-il.
Le député de la circonscription n°3 (Port-Louis Maritime/Port-Louis Est) souligne qu’il a formulé à plusieurs reprises des demandes au Premier ministre, sollicitant l’autorisation de se rendre à Agaléga avec ses collègues, mais en vain. « Nous avons également soumis une requête à l’Outer Islands Development Corporation, mais sans succès », ajoute-t-il.

 


Inondations à Port-Louis le 15 janvier : sadien veut rencontrer le chef de la fonction publique 

Le lundi 15 janvier 2024, alors que le cyclone Belal provoquait des inondations, les fonctionnaires de Port-Louis ont pu quitter leur bureau après 12 h 30. Le syndicaliste Radhakrishna Sadien sollicite une rencontre urgente avec le secrétaire au cabinet et chef de la fonction publique concernant le protocole en vigueur.

Dans une lettre en date du 27 janvier, Radhakrishna Sadien revient sur la situation chaotique dans la capitale ce lundi-là, alors que l’alerte 2 était en vigueur et que l’alerte 3 allait être décrétée. « Lorsque les fonctionnaires de Port-Louis ont pu quitter leur travail après 12 h 30, le centre de Port-Louis était déjà inondé. Il y a eu des dommages aux infrastructures et à des biens personnels. Les fonctionnaires ont été traumatisés. La Fédération des employés de l’État et autres aimerait vous rencontrer pour discuter du protocole en vigueur concernant les fortes pluies et les cyclones. Elle souhaite proposer des mesures », écrit Radhakrishna Sadien à Premode Neerunjun. 

Le syndicaliste envisage également d’aborder le dossier des ajustements salariaux, à la suite de la révision du salaire minimum à plusieurs reprises depuis 2018. Il indique dans sa lettre au chef de la fonction publique qu’il a adressé une lettre au Premier ministre le 10 décembre 2023 sur cette question.
 

 

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