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L’école Onesipho Beaugeard : un pan d’histoire oublié

L’arrêt immédiat des travaux de rénovation de l’école Beaugeard, en 2013, avait été un soulagement pour ceux qui contestaient le projet.

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La décision de la juge Nirmala Devat avait contraint les ouvriers à plier bagage. Depuis, le bâtiment sans toit tombe en ruines. Son état de délabrement fait peine à voir pour les nostalgiques attachés à l’histoire de Maurice.

Bien que l’édifice de la rue Edith Cavell ait pris un sacré coup de vieux, les cris des élèves de cette école primaire apportaient de l’animation dans le quartier. L’édifice en pierres taillées, construit sur deux étages, s’appuie sur 72 colonnes cannelées, imitant les colonnes antiques.

Avant d’être transformé en établissement scolaire, le bâtiment avait été autrefois la résidence du Dr François Onesipho Beaugeard, médecin et politicien ; d’Adrien d’Épinay, avocat défenseur de la cause des planteurs et des manufacturiers durant la période de l’esclavage ; et du poète Robert Edward Hart.

Après plus de 160 ans d’existence, l’infrastructure s’est dégradée. La vétusté du bâtiment qui abritait l’école Onesipho Beaugeard était devenue un danger pour ses petits occupants. D’où la décision de l’État de transformer l’édifice en bureau administratif et d’offrir aux petits élèves une école flambant neuf.

Quatre années se sont écoulées. La vieille clôture en pierre porte toujours le panneau Work in Progress, sauf que les ouvriers sont invisibles. Les plantes sauvages ont envahi le lieu, donnant au bâtiment, pourtant classé monument historique, une atmosphère lugubre, voire fantomatique.

 

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