Economie

La main-d’œuvre étrangère essentielle pour relancer la croissance

Selon le FMI, il faut augmenter la participation des femmes dans le monde du travail.
Maurice devrait se tourner vers l’étranger afin de répondre à la demande pour un personnel qualifié. L’impact sera positif sur l’économie, estime le Fonds monétaire international, car la population mauricienne est vieillissante. Le commentaire du Fonds monétaire international (FMI) est sans ambiguïté. Il englobe trois aspects innés au marché de l’emploi domestique. La population active de Maurice est en régression. Cela signifie que les postes vacants couplés aux exigences du secteur privé ne pourront être occupés par le nombre de Mauriciens arrivant sur le marché du travail. À cette situation se greffent les critères à l’embauche qui sont plus exigeants en termes de qualifications académiques et d’expérience professionnelle. Et à Maurice, il existe un déséquilibre entre la demande et la disponibilité des compétences. En outre, le marché du travail est dominé par les hommes, en nombre et en termes de salaire. À la fin du troisième trimestre 2015, le nombre de salariés était ainsi réparti : 336 000 hommes et 200 500 femmes. Ce qui pousse le FMI à souligner, dans un rapport en date du 17 mars, la nécessité d’augmenter la participation des femmes dans le modèle économique. La mise en oeuvre de cette recommandation du FMI risque de raviver les vifs débats sur l’emploi. D’une part, le taux de chômage serait à 8 % en 2015. Ce niveau reste élevé d’où la nécessité de créer plus de postes pour les Mauriciens. Et, de l’autre, les entreprises multiplient les demandes pour pourvoir recruter de la main-d’œuvre étrangère qualifiée. L’apport des compétences étrangères de même qu’une contribution plus présente des femmes, aideront à relancer une économie en mutation. La croissance en 2016 est estimée à 3,9 % par Statistics Mauritius et à 3,8 % par le FMI. Pour la réalisation du «deuxième miracle économique», il faudrait pas moins de 100 000 emplois directs et indirects.

Règlements

Deux secteurs-clés sont concernés : le textile et les technologies de l’information et de la communication. Pour le premier secteur, un assouplissement des règlements sont requis afin que les entreprises locales continuent la production à Maurice. L’état a déjà pris les devants avec des amendements qui seront apportés à la Recruitment of Workers Act et à la Non-Citizens (Employment Restrictions) Act. En ce qui concerne l’industrie de technologies de la communication et des télécommunications, lors des deux premières années, pour chaque étranger recruté, l’entreprise devrait embaucher un Mauricien, permettant un transfert de connaissances et de technologies. Passé ce cap de deux ans, le ratio passera à deux Mauriciens pour un étranger, et ce jusqu’à, graduellement, les Mauriciens soient proprement formés et disposent de toutes les compétences nécessaires pour répondre aux exigences du marché.
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