
L’authenticité et la provenance d’un enregistrement attribué à Missie Moustass ont été évoquées ce vendredi lors de l’enquête judiciaire sur la mort de Jacquelin Juliette, devant le tribunal de Pamplemousses. Les travaux ont repris avec l’audition du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police. Il a été interrogé par Me Nataraj Muneesamy, représentant le bureau du DPP, qui lui a demandé s’il avait entendu parler des « Moustass Leaks ».
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L’avocat du Dr Sudesh Kumar Gungabin, Me Sailesh Seebaruth, a alors soutenu que l’authenticité de cet enregistrement n’était pas établie et qu’il ne pouvait donc pas être utilisé pour confronter son client. Me Ivan Collendavelloo, qui représente l’ancien Commissaire de Police, Anil Kumar Dip, a soutenu l’objection soulevée par son confrère, Me Seebaruth.
Un appel de 43 secondes entre le Dr Gungadin et l’ancien commissaire de police, quelques heures avant l’autopsie de Jacquelin Juliette, a également été évoqué. À la barre, le médecin-légiste a insisté sur l’indépendance de son département et affirmé qu’il ne reçoit pas d’instructions extérieures.
Le Dr Gungadin a rappelé avoir pratiqué l’autopsie de Jacquelin Juliette avec les médecins-légistes Maxwell Monvoisin et Prem Chamane. Le rapport avait conclu à une occlusion coronaire aiguë, tout en signalant quatre blessures en phase de cicatrisation ainsi qu’un taux élevé de cholestérol et des organes affectés.
Interrogé sur un appel téléphonique daté du 6 janvier 2023 avec Anil Kumar Dip, le médecin-légiste a déclaré ne pas s’en souvenir. Me Muneesamy a alors présenté un relevé détaillé confirmant un appel de 43 secondes passé à 9 h 44 ce jour-là.
La prochaine séance de l’enquête judiciaire est prévue le 18 septembre.
Pour rappel, le corps de Jacquelin Juliette avait été exhumé en avril pour une contre-autopsie réalisée par le médecin légiste Pierre Perrich, à la demande du bureau du Directeur des Poursuites Publiques. Le service médico-légal de la police avait, de son côté, fait appel au professeur sud-africain Gert Saymaan.
Dans son rapport, le Dr Perrich n’a relevé aucun signe de violence pouvant expliquer le décès. Jacquelin Juliette, décédé en janvier 2023, est cependant considéré par ses proches comme une victime présumée de brutalités policières lors d’une opération de l’ADSU à Résidence Sainte-Claire, Goodlands.

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