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Jean-Claude Caroopen: la passion du social, de la lecture et du patrimoine

L’action de Jean-Claude Caroopen, actif dans la cité, s’exerce dans différents domaines. Cela va du sport à la culture, en passant par la médecine et la préservation du patrimoine. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8209","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-15486","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"404","alt":"Jean-Claude Caroopen"}}]]L’engagement social de ce travailleur de l’ombre commence alors qu’il est très jeune. Il se donne aujourd’hui encore à fond, malgré la soixantaine bien sonnée. C’est à l’ancienne rue Turtle (aujourd’hui Maulana Abdool Rashid Nawab), à Plaine-Verte, qu’est né Jean-Claude Caroopen en 1949. Les bagarres raciales de 1968 contraindront sa famille à quitter ce quartier de la capitale pour s’installer à Cassis, où végète à l’époque une jeunesse oisive dont le sort ne le laissera pas insensible par la suite. Ses études au collège Bhujoharry terminées, il prend de l’emploi à la pharmacie Nazroo. Il apprend toutes les ficelles du métier, avant de devenir délégué médical, profession qu’il exerce depuis bientôt quarante ans. Parallèlement à sa carrière professionnelle, Jean-Claude Caroopen s’engage dans des activités sociales et sportives. Ce sont surtout les conditions de vie et le manque de loisirs de la jeunesse de Cassis qui l’y poussent. Ce cheminement le mènera jusqu’à faire une incursion en politique. C’est ainsi qu’il se fera élire conseiller municipal à Port-Louis à trois reprises. Ayant recueilli le plus de voix aux élections municipales de 2005, il sera désigné Senior Counselor, ce qui lui donnera le privilège d’agir comme lord-maire en novembre 2009. Le titulaire était en voyage en Chine et l’adjoint-maire avait démissionné.  

Revanche

C’est une belle revanche sur la vie pour celui dont le père était employé à la mairie comme gardien des jardins publics et dont le frère était préposé aux toilettes publiques de la capitale. « Cette incursion dans la politique, je ne m’en plains pas. J’en suis même fier, car elle m’a permis de mieux servir mes mandants du premier arrondissement de Port-Louis, qui comprend les localités de Pointe-aux-Sables (où je vis aujourd’hui), La Tour Koënig, Grande-Rivière-Nord-Ouest, Bell Village et Camp-Chapelon. J’ai pu faire avancer beaucoup de dossiers pour le développement de ces régions, qui le méritaient bien », dit-il avec modestie. C’est sa proximité avec le monde médical qui l’aidera à prendre conscience de la nécessité de sensibiliser les habitants de Cassis sur l’importance d’une bonne hygiène de vie. Il s’y attellera en organisant des causeries sur la santé et sur les bienfaits du sport, ainsi que des cours d’aérobic pour les ménagères en surpoids. à titre bénévole, il se mettra à la disposition des habitants pour prendre la tension artérielle de ceux qui le souhaitent. Son dévouement pour la bonne cause l’amènera à être le premier président du centre communautaire de résidences Vallijee. De là à s’engager en politique, il n’y avait qu’un pas qu’il a franchi allègrement. Aujourd’hui, les localités se trouvant à l’entrée nord de la capitale lui doivent, entre autres, une école de musique à Pointe-aux-Sables, une école de judo à Cassis, une école de boxe anglaise à La Tour Koënig et une de boxe française à Cassis, résidences Vallijee et La Tour Koënig.

Humaniste

Sa détermination à mener à bien ses projets n’a pas laissé insensibles des mécènes et d’anciennes vedettes sportives. C’est le cas du père Jackie David de Pointe-aux-Sables, qui a mis la salle d’œuvres de l’église Sainte-Marie Madeleine à sa disposition pour l’école de musique. « J’ai utilisé mon réseau de contacts pour mettre en œuvre ces projets. Je dois remercier Imagine Communication et le Lions Club de Rivière-Noire, qui m’ont aidé pour l’école de musique. Nous avons reçu un soutien financier qui nous permettra d’acheter des instruments de musique, car les enfants qui fréquentent cette école viennent de milieux défavorisés ». D’anciens champions l’ont aussi aidé dans leur discipline sportive respective pour former et entraîner les jeunes. Il cite volontiers les noms de Joseph Mounawa, ancien médaillé d’or de judo aux Jeux des îles, ou encore celui de Jean-Claude Roopnarain pour la boxe française. Il partage sa vie entre son travail, son engagement social, la lecture et la préservation du patrimoine historique. Proche collaborateur de l’historien Rivaltz Quenette, il s’intéresse également au patrimoine historique et à l’histoire du pays. C’est ainsi qu’il se dévoue aux côtés de Philippe Lahausse de la Louvière, membre de la Société d’Histoire de l’île Maurice, pour réhabiliter le cimetière breton de Grande-Rivière-Nord-Ouest et le cimetière de l’Ouest, où sont enterrés plusieurs grands tribuns. Homme de culture, Jean-Claude Caroopen s’abreuve de lecture et cite dans un même souffle Voltaire, Talleyrand ou Montesquieu. Ce sont ces lectures, dit-il, qui l’ont éveillé à la chose sociale. Ses auteurs préférés dans ce domaine sont François Perroux et Jacques Ruffier. Et il cite ce dernier de mémoire : « Le développement de l’homme se fait par l’homme et pour les hommes. Si un arrivait à manquer, c’est peine perdue ». « La personnalité de l’homme n’est rien sans culture », ajoute-t-il. Son projet en chantier : créer à Pointe-aux-Sables un atelier citoyen où les jeunes pourront être initiés au civisme, aux droits de l’homme et aux valeurs humaines. Et quand on lui demande quand il s’arrêtera, il répond : « je n’ai pas droit au repos. Je suis un humaniste convaincu. »
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