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Jennifer Offman: la positive attitude

Devenue veuve à 41 ans, elle doit désormais camper également le rôle de père pour ses trois filles. Ce n’est pas pour autant que Jennifer Offman n’a plus le sourire. Sa devise : toujours positiver, peu importe les circonstances. « L’adversité, qui abat les cœurs faibles, grandit les âmes fortes », trouvait Benjamin Delessert dans son Guide du bonheur. L’adversité, Jennifer l’a connue. La tragédie qu’elle a vécue en 2014 aurait pu l’anéantir psycho-logiquement.

Société égoïste

S’il y a autant de personnes malheureuses, souligne l’habitante de Baie-du-Cap, la faute incombe en partie à notre société. « Nous devenons de plus en plus égoïstes. Nous ne voulons plus tendre la main aux autres. Nous n’essayons même pas de les écouter. Cela est dommage. Aujourd’hui, on dit “bonjour” et “comment ça va ?” de manière machinale. La réponse ne nous intéresse même pas. Or, ce proche, cet ami pourrait avoir un gros souci et a besoin d’être écouté. Un proche m’a même demandé de ne pas déposer mon “fardeau” sur sa tête. Cela est malheureux, mais nous sommes en train de perdre nos valeurs », dit Jennifer.

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Elle a perdu son époux Hans après douze années de vie commune. L’ancien animateur de Radio Plus est décédé des suites d’une insuffisance rénale à 40 ans. « Cette étape a été la pire de ma vie jusqu’ici. J’étais dévastée de voir Hans souffrir autant, mais aussi par le fait que j’étais impuissante. Ce fut aussi très dur pour nos filles. Surtout qu’elles avaient toujours connu leur papa comme quelqu’un de très actif et de toujours jovial », dit-elle. Les six mois suivant le décès de Hans seront éprouvants pour Jennifer. Elle ne parvenait tout simplement pas à faire le deuil de son mari. Elle se laissait aller complètement. Ses proches ont dû prendre le relais pour s’occuper des enfants : Victoria (9 ans), Adriana (6 ans) et Chloé (4 ans). « Je n’avais plus la force pour m’occuper de la maison et de mes enfants. Je passais le plus clair de mon temps au lit. » Puis, un beau jour, ce fut le déclic. « J’ai pensé aux dernières paroles de Hans. Il m’a dit à plusieurs reprises qu’il ne fallait surtout pas baisser les bras lorsqu’il partirait. Il m’avait même fait promettre que j’allais refaire ma vie. Puis, j’ai dû me ressaisir pour mes filles, qui ont plus que jamais besoin de moi », témoigne-t-elle. Dans l’adversité, souligne un proverbe ourdou, on a plus que jamais besoin d’une mère.

Merci Facebook

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Jennifer tente alors de reprendre goût à la vie, grâce au soutien de ses proches et de ses beaux-parents. Elle sera aussi épaulée par ses nombreux « amis » sur Facebook. Elle a trouvé en ce réseau social une échappatoire. « J’ai commencé à utiliser Facebook pour exprimer mes sentiments et ma détresse. Et grâce aux mots d’encouragement de mes “amis”, j’ai pu remonter la pente », souligne Jennifer, qui leur adresse « un grand merci ». « Je les remercie infiniment. Eux-mêmes ignorent sûrement à quel point leur soutien a pu m’aider. Depuis, je me suis promis d’être toujours à l’écoute de tous les amis qui ont besoin d’un soutien moral. Il y a beaucoup de personnes qui souffrent intérieurement et n’arrivent pas à exprimer leur mal-être », souligne-t-elle. Depuis le décès de Hans, Jennifer se bat pour trouver un boulot. Comme son défunt époux, elle est passionnée par l’animation,  mais elle a connu beaucoup de mauvaises expériences. « Pourtant, j’ai beaucoup de projets en tête, dont un concernant les enfants, mais plusieurs personnes m’ont fait de fausses promesses. Résultat : je suis toujours au chômage », dit-elle avec le sourire. Comment fait-elle pour élever trois enfants ? « Heureusement que mon beau-père est là. Il m’aide beaucoup. Ma reconnaissance envers lui est éternelle. Il est presque un père pour moi », dit-elle. Et d’ajouter : « Si j’ai eu de la chance sur le plan financier, ce n’est pas le cas de toutes les veuves. Je pense souvent à celles qui doivent se battre pour subvenir aux besoins de leur famille. J’ai beaucoup de respect pour ces mères-courage. » Pour Jennifer Offman, « la transmission des ondes positives » est primordiale. « Les gens doivent aussi réaliser que la négativité les empêche d’être heureux et de profiter au maximum de la vie », souligne-t-elle. Malgré sa situation, Jennifer Offman a fait de sa mission non seulement de « promouvoir la positive attitude », mais aussi d’être toujours à l’écoute des âmes tourmentées. « Je sais que Hans, quel que soit l’endroit où il se trouve, doit être fier de moi. Il a toujours voulu que je fasse comme lui, c’est-à-dire transmettre des ondes positives. Heureusement qu’il m’a laissé un peu de son énergie pour être toujours là pour les autres », dit-elle, toute émue.
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