Le président de la Fédération des syndicats du secteur public, Rashid Imrith, veut que la Negative Income Tax soit calculée sur le salaire de base et non sur les rémunérations des salariés. La formule annoncée va, selon lui, à l’encontre des intérêts de ces derniers.
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«La Negative Income Tax pourrait inciter les salariés à diminuer drastiquement les heures supplémentaires fournies pour pouvoir bénéficier de l’allocation mensuelle. » C’est ce qu’estime Rashid Imrith.
Pour étayer ses arguments, le président de la Fédération des syndicats du secteur public prend l’exemple d’un salarié qui perçoit Rs 4 950 par mois et qui bénéficie de l’allocation mensuelle de Rs 1 000. « Si ce salarié effectue assidûment des heures supplémentaires et que ses revenus mensuels arrivent à Rs 9 001, son allocation de Rs 1 000 sera réduite à Rs 250 », explique le syndicaliste.
Selon Rashid Imrith, la Negative Income Tax devrait se baser « sur un salaire de base de référence ». Le but, dit-il, est d’éviter que les bénéficiaires soient pénalisés si leurs revenus dépassent un certain seuil.
De son côté, Atma Shanto, président de la Fédération des travailleurs unis (FTU), a adressé une lettre, le jeudi 26 octobre, au ministre des Finances, Pravind Jugnauth. Il souhaite savoir le nombre de sociétés qui ne sont pas en règle avec le National Pensions Fund, ce qui aurait pour conséquence que les employés ne bénéficient pas de la Negative Income Tax.
Une copie de cette correspondance a été adressée au ministre de la Sécurité sociale, Etienne Sinatambou. Atma Shanto a soulevé le cas d’une entreprise textile dont 300 employés touchant moins de Rs 7 000 ne bénéficieront pas de la Negative Income Tax. Leur employeur n’est pas en règle avec le NPF.
Le président de la FTU se dit lui aussi en faveur d’une révision des critères de la Negative Income Tax. Il estime que cette allocation devrait se baser sur le salaire de base et non sur les rémunérations (earnings) du salarié.
Il explique que contrairement aux rémunérations qui peuvent fluctuer avec les heures supplémentaires, le boni de productivité et autres allocations, le salaire de base reste, lui, constant. « Avec une base salariale constante, le salarié ne souffrira d’aucune déduction de son allocation d’impôts inversés », soutient Atma Shanto.
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