La brigade antidrogue épluche actuellement la liste des pharmacies qui se sont approvisionnées auprès de la compagnie Capital Healthcare Supplies Ltd.
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Après qu’un premier gérant de pharmacie de la capitale ait remis son stock de médicaments périmés à la police, cette fois, c’est autour d’un deuxième, issu de Terre-Rouge, d’emboîter ses pas. Dès qu’il a appris que la date de péremption sur des médicaments livrés par cette compagnie avait été trafiquée, ce propriétaire de pharmacie s’est présenté au QG de l’Adsu pour retourner des pilules du lendemain, la semaine écoulée.
Les policiers, de concert avec des officiers de la Government Pharmacist, enquêtent auprès d’autres pharmacies à travers l’île qui ont pris livraison de ces marchandises. Nombre de responsables de pharmacies ont fait comprendre aux policiers qu’ils ont déjà écoulé leur stock. Ils ont qualifié la vente de ces pilules du lendemain comme des ‘Fast Moving Items’. Les policiers ont aussi appris de ces gérants que la compagnie Capital Healthcare Supplies Ltd plaçait ses médicaments à crédit. L’entreprise offrait également la formule «Buy one get one free».
Enter la MRA
Après la brigade antidrogue, cette fois, c’est la Mauritius Revenue Authority qui s’intéresse au directeur de la compagnie incriminée, Ally Jaffar Rassool. Des officiers du département de la fiscalité, qui travaillent en collaboration avec ceux de la brigade antidrogue, ont démarré leur enquête sur les différentes sociétés que détient le suspect. Ses livres de comptes seront passés à la loupe par le département de la taxation en vue de savoir si les « returns » de ses compagnies sont en règle.
Le directeur de Capital Healthcare Supplies Ltd, Ally Jaffar Rassool, a bénéficié de la liberté conditionnelle mercredi dernier, après avoir payé une caution de Rs 25 000 devant le tribunal de Port-Louis. Il répond de deux accusations provisoires de trafic de drogue et d’« Altering the expiry date of a commodity » en infraction avec la Consumer Protection Act. Le suspect est représenté par l’avocat Chetan Baboolall.
La police le tient pour responsable d’avoir modifié les dates de péremption des médicaments déjà expirés. L’enquête policière menée par le chef inspecteur Dabeesing et l’inspecteur Jauforally sous la supervision de l’Asp Hossanee se poursuit en vue de découvrir la provenance de ces produits.
À ce jour, les enquêteurs n’écartent pas la thèse qu’Ally Jaffar Rassool, a pu se procurer ces articles périmés auprès de fournisseurs basés en Inde.
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