Umyad Ayryaz Ebrahim, 37 ans, arrêté après la découverte des restes de Zahira Ramputh et d’Hema Coonjobeeharry, toutes deux âgées de 40 ans, n’a pas encore livré tous ses secrets. Les enquêteurs de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) ont rendez-vous, ce lundi, avec son médecin traitant à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, Beau-Bassin. Ils attendent que le suspect obtienne sa décharge de l’établissement psychiatrique pour pouvoir l’inculper de meurtre.
En attendant, les limiers épluchent les comptes Facebook du suspect et la listes des femmes portées disparues au cour de ces derniers mois. Il s’avère qu’Umyad Ayryaz Ebrahim détient deux comptes, mais les enquêteurs pensent qu’il pourrait également en avoir d’autres. Le but : attirer ses victimes à lui.
Pour l’heure, les limiers établissent le profil des femmes et jeunes filles ayant été en contact avec le suspect sur les réseaux sociaux. Une fille âgée d’une vingtaine d’années, issue d’un village du Sud, est portée manquante depuis un certain temps. Serait-elle la troisième victime ? C’est ce que redoutent les enquêteurs qui détiennent des informations que le suspect a déjà été en contact avec la jeune femme. Mais les limiers veulent être prudents également, car la jeune femme ne correspond pas au profil des deux autres victimes. Zahira Ramputh et Hema Coonjobeeharry avaient toutes deux 40 ans. Elles étaient mariées, mais s’étaient séparées de leurs conjoints.
À ce stade de l’enquête, le suspect a seulement parlé des deux cadavres. Les limiers attendent d’avoir plus de précisions afin de le confronter à d’autres disparitions.
Le chantage émotionnel est l’une des ruses utilisées par le suspect pour attirer une femme dans ses filets. Nisha Lolbeeharry, la sœur d’Hema Coonjobeeharry, se souvient que le suspect a voulu faire croire à sa sœur qu’il avait des proches à l’étranger et l’aurait amadouée pour qu’elle reste avec lui. « Le 10 mai, zour so laniverser, mo ser ti dir mwa ki Abhi (Umyad Ebrahim) inn dir li si li pa vinn res kot li, li pou vann so bann zafer ek li pou al Canada kot so poupou. Nou ti fer enn reyon famil le 16 mai », a-t-elle expliqué.
« C’était notre dernière conversation. Hema fêtait ses 40 ans », a-t-elle dit. Les funérailles d’Hema Coonjobeeharry ont eu lieu dimanche matin. Ils étaient nombreux à se rendre au domicile de cette mère de trois enfants pour lui rendre un dernier hommage.
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