Culture vivrière - Sécheresse : les planteurs contraints d’acheter de l’eau des camions citernes

Minés par la longue sécheresse, des planteurs de légumes du Nord sont contraints d’acheter de l’eau des camions citernes privés pour irriguer leurs plantations. L’inquiétude gagne aussi les planteurs en général, cette fois-ci par rapport à une pénurie de semences. Le point ! 

À Rs 50 le baril d’eau, le nombre utilisé varie avec la superficie du terrain. « Si on compte un arrosage de deux fois par jour et le coût de la main-d’œuvre pour effectuer ce travail, c’est un frais additionnel important pour le planteur », souligne Kreepalloo Sunghoon, secrétaire et porte-parole de la Small Planters Association. Ce dernier avance que le Nord du pays est toujours affecté par la sécheresse. « Nous avons eu un semblant de pluie qui a eu très peu de conséquence sur les plantations. »

Un autre danger guette la production vivrière qui pourrait affecter les consommateurs dans les mois à venir. Il s’agit d’une pénurie de semences, car les frontières sont toujours fermées et aussi les pays producteurs sont toujours affectés par la pandémie du coronavirus.  « Nous importons 80 % de nos semences et déjà il y en a un manque sur le marché », fait-il ressortir.

Il est d’autant plus inquiet car certains pays refusent de vendre leurs productions par peur de souffrir eux-mêmes d’une pénurie à l’avenir, poursuit-il. Et d’attirer l’attention que plus de 50 % des planteurs mauriciens dépendent des semences importées. Il regrette que Maurice ne se lance pas dans la production des semences à grande échelle. « Nous aurions même pu exporter nos produits ‘Pest Free’ », dit-il. Pour Kreepalloo Sunghoon, 2021 sera très difficile pour les planteurs, car 80 % des intrants sont importés. 

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