Clarel Felice Sunee, alias Jordan, a été inculpé du meurtre de Wilfrid Baillache et de tentative de meurtre sur la personne de Jan Cornelis.
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Après avoir avoué le meurtre de Wilfrid Baillache, Clarel Felice Sunee, dit Jordan, commence à déballer son sac. « Zot pann dakor donn plis ki Rs 500 kan inn fini gagn relasion », a-t-il allégué face aux enquêteurs, en parlant du présumé mobile du meurtre perpétré lors d’une soirée coquine au domicile de Wilfrid Baillache et Jan Cornelis. L’habitant de Bambous de 29 ans a été arrêté le mardi 11 juin 2024 après plus de dix jours de cavale. Dès son arrestation, il a avoué être l’auteur du crime. « Mo mem ki finn touy misie ki res Bambous la. Mo finn fer sa parski mo pa ti ena nanie », a soutenu le récidiviste notoire En sus du meurtre, il a avoué avoir volé des bijoux dans la maison. Dans sa version, Clarel Felice Sunee a avancé qu’il fréquentait Wilfrid Baillache et Jan Cornelis depuis plus de cinq ans. Selon ses dires, à chaque fois que le couple voulait s’offrir un moment de plaisir épicé, Wilfrid Baillache faisait appel à lui. Il allègue qu’en retour, il obtenait de l’argent et des vêtements de marque. Il précise qu’il pouvait ainsi mener un train de vie hautain.
Mais dans la soirée du jeudi 30 mai au vendredi 31 mai, après une partie de triolisme, Clarel Felix Sunee aurait réclamé au couple plus d’argent que les Rs 500 qui avaient été convenues. La situation aurait dégénéré. Armé d’un sabre, le suspect s’en est pris au couple. Il les a ligotés un à un dans une pièce de la maison. Il leur a réclamé plus d’argent, tout en proférant des menaces à Wilfrid Baillache, lequel aurait refusé. Clarel Felice Sunee n’aurait pas apprécié ce refus. Il aurait alors étranglé la victime avec la ceinture d’un peignoir qu’il avait apportée. Pendant ce temps, Jan Cornelis était, lui, ligoté dans une autre pièce de la maison.
Le vendredi 14 juin 2024, le récidiviste notoire a été provisoirement inculpé de tentative de meurtre sur la personne de Jan Cornelis, le compagnon du défunt. Clarel Felice Sunee a ensuite participé à une reconstitution en présence des enquêteurs de la Major Crimes Investigation Team (South) sous la supervision du surintendant de police (SP) Heman Dass Goorah. Le suspect a montré aux enquêteurs comment le crime a eu lieu dans la maison du couple à Bambous.
Il a ensuite expliqué comment il s’y est pris pour faire main basse sur des bijoux avant de prendre la fuite à bord de la voiture du couple. Puis il a demandé aux enquêteurs de l’emmener à Cité La Ferme, Bambous. Il les a aussi conduits sur un terrain boisé du quartier où il dit s’être débarrassé des objets qu’il avait volés dans la maison. Par la suite, il a demandé à la police de le conduire vers un commerce d’achat et de revente d’or, où il a proposé les bijoux volés à la vente. Les gérants de ce commerce, un couple, ont été arrêtés pour possession d’objets volés. Les bijoux, eux, ont été récupérés par les hommes de l’inspecteur Ramjeetun de la MCIT. Il y a eu une forte présence policière, dont celle des éléments du Scene of Crime Office, pour la reconstitution.
Dix nuits passées dans les bois - le suspect : « Monn manz biskwi ek bwar delo kan mo ti pe kasiet »
Pris de panique après le crime, Clarel Felice Sunee est allé se réfugier sur un terrain boisé du quartier à Beaux-Songes pendant une dizaine de nuits, avant son arrestation. Après avoir pris la fuite à bord de la voiture du couple, l’habitant de Bambous a choisi de faire profil bas pour échapper à la police. Il avait déjà de quoi se nourrir. Il avait même érigé une structure pour y passer ses nuits : « Monn manz biskwi ek bwar delo kan mo ti pe kasiet. » Cependant, il avoue qu’il a quitté sa cachette à quelques reprises dans ses quêtes pour se procurer ses doses de drogue : « Mo ti pe fat yenn. Mo ti bizin al pran ladrog. »
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