Les planteurs ne sont pas contents des solutions proposées par le ministre, afin de mieux les compenser pour leur bagasse. Lors d’une réunion, le ministre a évoqué son intention d’inclure une clause dans le contrat liant les producteurs d’électricité au CEB à l’avenir.
Publicité
Le ministre de l’Agroindustrie, Mahen Seeruttun, souhaite que ce soient les centrales électriques, les Independant Power Producers (IPP), qui s’acquittent des frais de la bagasse auprès des planteurs. C’est ce qui ressort d’une réunion de travail entre le ministre et les représentants de l’Alliance of Sugarcane Planters Association (ASPA), le 18 décembre dernier. Face au mécontentement des planteurs, insatisfaits des mesures annoncées pour mieux les compenser pour leur bagasse, le ministre a expliqué que cela prendrait du temps pour trouver une solution plus satisfaisante, vu le contrat en béton liant les IPP au Central Electricity Board (CEB). Mahen Seeruttun a évoqué les Power Purchase Agreements (PPA), contrats entre les IPP et le CEB, lors de la réunion avec l’ASPA, représentée par Chetanand Dookhony, Éric Guimbeau et Kreepalloo Sunghoon. « Les contrats ont été rédigés et signés dans le temps et tous les intrants sont aux frais du CEB, confie le ministre, au moment de renégocier les contrats, il faudra que le CEB revoie sa position. La valeur de la bagasse que le planteur fournit devra figurer dans les contrats à l’avenir ». Si le CEB n’est pas sous la tutelle de son ministère, Mahen Seeruttun assure qu’il fera entendre sa voix le moment venu. « Toute augmentation du prix de la bagasse est passée au CEB et donc aux consommateurs, explique Mahen Seeruttun. À l’avenir, les contrats devront être très clairs pour reconnaître la valeur de la bagasse dans la production d’énergie ». C’est en 2017 que certains des contrats expireront et c’est alors que les termes pourront être négociés. Pourquoi passer le paiement de la bagasse aux IPP, alors que de nouveaux prix viennent d’être annoncés ? Le ministre explique vouloir à tout prix éviter une confrontation légale avec les IPP. En effet, le Bagasse Transfer Price Fund (BTPF), mécanisme qui détermine les paiements aux planteurs et autres acteurs pour la bagasse, n’a pas été modifié : en sus des Rs 60 millions habituels (dont 50 % vont aux IPP), le ministère s’est contenté d’assurer que le CEB injecte Rs 85 millions additionnels. « Il y a une décision de la cour sur le BTPF qui remonte à 1993. Si on essayait d’y toucher, on se retrouverait avec une bataille légale sur les bras. On a préféré ne pas y toucher et proposer une solution immédiate », concède Mahen Seeruttun. C’est pour éviter cette bataille légale que le ministère propose la solution d’augmenter la contribution du CEB au BTPF, en attendant 2017 et la révision des PPA, pour assurer un meilleur revenu aux planteurs. « Le ministre nous a dit qu’il y avait beaucoup d’amendements à apporter et que cela allait prendre du temps », indique Kreepalloo Sunghoon. « Il a aussi dit que les contrats des IPP étaient en béton et qu’au fur et à mesure qu’ils expirent, il allait les revoir ».
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !