Appel à l’aide : le combat d’un jeune policier pour vivre

Maneesh Chandrasingh Dookhy, jeune policier passionné et dévoué, voit son destin basculer après une intervention en service. Victime d’une chute violente, il développe une tumeur cérébrale menaçant sa vie. Aujourd’hui, sa famille lance un appel à l’aide pour financer une opération en Inde, son ultime espoir de guérison.

Maneesh Chandrasingh Dookhy, 24 ans, a toujours voulu servir son pays. Fils d’un ancien sergent de police, il a grandi avec l’image d’un père dévoué, un exemple qu’il aspirait à suivre. Dès son plus jeune âge, il manifestait un profond respect pour la discipline et la justice.

Après des années d’efforts, Maneesh concrétise son rêve en intégrant la Mauritius Police Force le 14 mars 2022. Affecté au poste de police de Triolet, il s’investit corps et âme dans son travail, toujours prêt à servir avec honneur et courage. Ses collègues le décrivent comme un policier modèle : discipliné, respectueux et animé par une détermination sans faille.

Mais son destin bascule brutalement le 23 février 2025.

Ce jour-là, en plein service, Maneesh est appelé pour une intervention à Trois Boutiques, Triolet. Un homme de 29 ans, en état d’agitation, est signalé près de Nizam Metallic Mechanic Workshop. Accompagné d’un sergent, il tente d’interpeller l’individu, visiblement sous l’effet de l’alcool ou de substances illicites.

Malgré ses tentatives d’apaisement, le jeune homme devient agressif. Maneesh lui adresse un dernier avertissement : « Misie, pa fer rezistans, ou pou kapav bless mwa ou bien bless mamb piblik ».

Mais l’individu ne recule pas. Il repousse violemment Maneesh, le projetant au sol. Sa tête heurte brutalement le trottoir. Son uniforme est déchiré, son corps endolori, mais il trouve la force, avec l’aide de son collègue, de maîtriser l’agresseur.

À l’hôpital SSRN, les médecins lui diagnostiquent des blessures au bras, au dos et à la tête. Il est placé en congé pour une durée de cinq jours. Convaincu qu’il pourra bientôt reprendre son poste, Maneesh ignore encore que ce jour marquera le début d’une descente aux enfers.

Un diagnostic accablant

Les jours passent, mais Maneesh souffre de violents maux de tête. Ce qui semblait être une simple commotion cérébrale devient une douleur persistante, insoutenable. Les allers-retours à l’hôpital SSRN se multiplient. À chaque consultation, les médecins constatent que son état ne s’améliore pas et prolongent son congé maladie.

Les migraines deviennent si intenses qu’il peine à dormir. Il se sent constamment fatigué et sa vision commence à se troubler.

Trois semaines avant la découverte qui changera tout, une MRI cérébrale révèle l’impensable : une tumeur cérébrale hautement vasculaire avec érosion osseuse.

Ce verdict est un choc pour Maneesh et sa famille. Comment un simple incident en service a-t-il pu dégénérer en une maladie si grave ?

Les spécialistes sont formels : une intervention chirurgicale immédiate est nécessaire. Mais l’opération envisagée localement est une chirurgie lourde, une "open surgery", qui comporte de nombreux risques. Kavita, la mère de Maneesh, ne peut se résoudre à cette option.

Une lueur d’espoir en Inde

Refusant de baisser les bras, elle se lance dans une course contre-la-montre pour trouver une solution. Après plusieurs recherches et consultations, elle entre en contact avec le Fortis Memorial Research Hospital à Gurugram, en Inde.

Cet hôpital de renommée mondiale propose une alternative : une chirurgie de pointe, moins invasive, réduisant les risques et augmentant les chances de guérison.
Le coût du traitement ? 1,2 million de roupies.

Une somme colossale pour cette famille modeste.

Le cri du cœur d’une mère

Face à cette situation dramatique, Kavita n’a qu’un seul choix : appeler à l’aide.

« Voir son enfant souffrir sans pouvoir agir est une douleur indescriptible. Aujourd’hui, je supplie toutes les âmes généreuses, les ONG et les personnes de bonne volonté de nous aider. Chaque don, aussi modeste soit-il, peut sauver mon fils », implore-t-elle.

Elle sait que son appel sera entendu. Chaque jour qui passe rapproche son fils d’un point de non-retour.