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Allégations d’arrestation et de détention arbitraires : Peter Wayne Roberts réclame Rs 1 milliard de dommages

Le Sud-Africain Peter Wayne Roberts a logé une plainte en Cour suprême contre l’État, le commissaire de police et dix policiers. Il évoque une arrestation arbitraire à Maurice à la suite du décès de sa compagne Lee Ann Palmarozza, en 2014, à l’hôtel Anahita Resorts.

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Huit mois après avoir été disculpé par la cour d’assises de Maurice, le milliardaire sud-africain Peter Wayne Roberts demande réparation devant la Cour suprême. Il a logé une plainte contre l’État, le commissaire de police, six officiers de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) et quatre autres policiers. Il leur réclame conjointement USD 27 785 000, soit l’équivalent de Rs 1 milliard. Le procès sera appelé pour la première fois le 16 février 2017.

Dans sa plainte logée par l’avoué Bhooneswur Sewraj et Me Gavin Glover, Senior Counsel, Peter Wayne Roberts déclare qu’il est propriétaire d’une villa sous l’Integrated Resorts Scheme d’Anahita, à Beau-Champ, Grande-Rivière-Sud-Est depuis 2010. Il explique qu’avant sa venue à Maurice, il a travaillé pour la plus importante firme de courtage à Londres, avant de former sa propre société. Il s’est taillé une réputation solide au fil des ans et a beaucoup investi dans l’immobilier en Afrique du Sud, à Maurice et en Grande-Bretagne.

Le Sud-Africain ajoute qu’il a d’autres sociétés tout aussi prospères. Il précise que ces 15 dernières années, il percevait un salaire annuel de USD 1,9 million, soit Rs 68, 5 millions par an.

Le 24 décembre 2014, soutient Peter Wayne Roberts, il débarque à Maurice pour des vacances dans sa villa à Anahita. Trois jours plus tard, sa compagne Lee Ann Palmarozza, 35 ans, arrive à Maurice en provenance d’Afrique du Sud.

Détresse

Le 30 décembre 2014, aux petites heures, le milliardaire retrouve sa compagne inerte dans la piscine. Il affirme avoir retiré le corps de Lee Ann Palmarozza de la piscine et avoir tenté de lui porter secours. Dans sa plainte, il précise qu’il a été obligé de consigner quatre dépositions à la police cette nuit-là, en dépit de l’état de détresse dans lequel il se trouvait.

Il ajoute que la police l’a autorisé à partir et lui a remis son passeport. Il a entamé des démarches pour faire rapatrier le corps de sa compagne en Afrique du Sud. Alors qu’il devait aussi s’y rendre pour les rites funéraires, il a été interpellé à l’aéroport de Plaisance et a été remis aux officiers de la MCIT.

Il a ensuite été inculpé du meurtre de sa compagne et la police a objecté à sa remise en liberté sous caution. Peter Wayne Roberts sera par la suite traduit en cour d’assises le 14 mars 2016.

Un mois plus tard, le 12 avril 2016, il est acquitté par le jury à une majorité de sept contre deux. Le Sud-Africain invoque dans sa plainte une violation de ses droits constitutionnels. Il affirme que des policiers auraient tenté de l’obliger à consigner des dépositions en l’absence d’un homme de loi.

De plus, le milliardaire déclare qu’il a subi un traitement inhumain à la prison où il a été incarcéré. Selon lui, il a été enfermé durant 14 heures par jour dans une cellule dépourvue de toilettes et de facilités en eau. Il ajoute n’avoir pas eu droit à des consultations psychiatriques appropriées durant sa détention policière.

 

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