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Violence conjugale : Il maquille le meurtre de son épouse en mort naturelle

Nancy Catapermal a été étouffée par son époux à l’aide d’un oreiller.
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  • Nancy Catapermal était la mère d’un bébé de 4 mois et d’une fille d’un an et demi
  • Elle avait fait une demande de Protection Order contre lui en mai 

Ils ont 4 mois, et un an et demi. Ces deux enfants ne connaîtront pas leur mère. Marie Geralda Nancy Catapermal, 27 ans, victime de violence conjugale, a été arrachée à la vie par nul autre que son époux. Ce dernier, Jonathan Alexandre Merle, a été arrêté hier, lundi 24 juin, trois semaines après le meurtre de la jeune femme, qu’il avait maquillé en mort naturelle. 

Le 2 juin dernier, Marie Geralda Nancy Catapermal est retrouvée morte au domicile de son époux à Résidence Argy, Flacq. Un examen post-mortem effectué le lendemain par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste, établit qu’elle a succombé à une « Left Ventricular Failure » : une insuffisance cardiaque. Néanmoins, le chef du département médico-légal recommande à la Criminal Investigation Division (CID) de l’Est d’approfondir ses investigations.

Entre-temps, les proches de la défunte, qui était mère de deux nourrissons, un garçon de quatre mois et une fille d’un an et demi, criaient haut et fort qu’elle avait succombé sous les coups de son époux. De plus, avant son décès, la victime Geralda Nancy Catapermal avait confié à Jenssy Sabapathee, responsable de la page Facebook « Respecter Nous », qu’elle était victime de violence conjugale. Le père de la défunte, Gérard Catapermal, avait retenu les services de l’avocat Sheren Govinden et réclamé l’exhumation du cadavre pour pratiquer une contre autopsie.

La victime s’était confiée à Jenssy Sabapathee de l’association de l’association « Respecter Nous » sur les violences qu’elle subissait.
La victime s’était confiée à Jenssy Sabapathee de l’association de l’association « Respecter Nous » sur les violences qu’elle subissait.

C’est ainsi qu’à la suite d’investigations approfondies, les limiers de la CID de Flacq, dirigée par le surintendant Babajee et les inspecteurs Shibnauth et Moosun, ont embarqué l’époux de la jeune femme, Jonathan Alexandre Merle, ce lundi 24 juin. Confronté à plusieurs éléments jugés « accablants » à son encontre, il est passé aux aveux. Il a notamment révélé avoir étouffé son épouse à l’aide d’un oreiller.

« inn gagn lazistis... »

Selon Jonathan Alexandre Merle, une dispute aurait éclaté entre son Nancy et lui. Son épouse lui reprochait son infidélité. Dans un accès de colère, il dit avoir commis l’irréparable. Après ses aveux, il a été placé en état d’arrestation. En fin d’après-midi, il a désigné l’endroit où il a étouffé son épouse. Après une nuit derrière les barreaux, ce mardi Jonathan Alexandre Merle sera inculpé provisoirement de meurtre devant le tribunal de Flacq.

Dans le sillage de l’enquête, les officiers de la CID de l’Est avaient, durant la semaine écoulée, recueilli la version de Jenssy Sabapathee de l’association « Respecter Nous ». La victime lui avait confié être régulièrement victime des coups de son époux. « Je lui avais conseillé de déposer plainte à la police pour violence conjugale. En mai dernier, elle avait déposé plainte et elle avait entamé des démarches pour l’obtention d’un Protection Order, mais malheureusement, elle est décédée avant », déclare Jenssy Sabapathee au Defi Quotidien.

Cela fait environ quatre ans qu’elle connaissait Nancy Catapermal via Facebook. « Elle me racontait comment elle était rabaissée, dénigrée, elle était perpétuellement victime de ‘bullying’. Quelques jours après avoir accouché de son second bébé, elle m’avait confié que son époux l’avait brutalisée. Ces derniers mois, elle ne pouvait plus tenir. ‘Li ti kone enn zour sa boug-la pou touy li’ », ajoute Jensee Sabapathee.

Elle confie avoir eu un choc en apprenant le décès de Nancy Catapermal au début de ce mois de juin. « J’étais extrêmement choquée. ‘Pandan trwa zour mo pa ti bien ditou.’ Je me doutais qu’il y avait quelque chose de suspect dans ce décès subit. ‘Mo pa ti aksepte li desede’ de causes naturelles’ », raconte-t-elle.

Par la suite, Jenssy Sabapathee s’est démenée aux côtés de la famille, et de l’avocat Sheren Govinden, pour faire éclater la vérité : « Si nou pa ti bouze, sa misie-la ti pou fer sa avek enn lot dimounn. Mo ena enn gran tristes Nancy pann resi sorti vivan dan sa kalver-la, me mo kontan inn gagn lazistis pou Nancy. » 
 

  • LDMG

 

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